Ce mercredi soir, de nombreux réseaux de transport ont marqué une pause à travers la France. Au même moment, une marche blanche était organisée à Bayonne où a été sauvagement agressé Philippe Monguillot. Plus de 6000 personnes y ont participé.
Ils se sont réunis pour rendre hommage au chauffeur de bus toujours en état de mort cérébrale ce mercredi soir. Famille, proches, amis ou anonymes, ensemble ils ont participé à une marche blanche dans les rues de Bayonne.
Au moins mille personnes rassemblées à Bayonne pour la marche blanche en hommage à Philippe Monguillot Des applaudissements et beaucoup d’émotion pour entourer la famille et les proches du conducteur de bus agressé @F3Aquitaine @infofrance3 pic.twitter.com/XDCSB9p8A6
— France3 Euskal Herri Pays Basque (@F3euskalherri) July 8, 2020
Le cortège est parti du lieu de l'agression pour se rendre jusqu'au centre hospitalier. A la demande de la famille, les participants étaient vétus de blanc. A 20h plus de 6000 personnes étaient présentes, selon la police sur place. "Je vais me battre jusqu'au bout", a déclaré l'épouse de Philippe Monguillot au moment où la foule commençait à se rassembler.
Immense émotion à Bayonne où au moins 1000 personnes sont rassemblées pour la marche blanche en hommage à Philippe Monguillot Son épouse a promis de rendre justice au conducteur de bus agressé dimanche @F3euskalherri @F3Aquitaine @regionsFTV @infofrance3 pic.twitter.com/y6wgAqbAhE
— Stéphanie Deschamps (@StephanieF3EH) July 8, 2020
Transports à l'arrêt dans toute la France
Au même moment, une même onde d’émotion a résonné dans toute la France. De nombreux réseaux de transport ont marqué une pause pour effectuer une minute de silence. Une marque de soutien lancée à l’appel de plusieurs organisations syndicales.Au Pays basque, mais aussi à La Rochelle, Agen, Périgueux, un temps d’arrêt a été observé tout comme à Bordeaux. Mais cet hommage ne s’est pas arrêté aux frontières de la Nouvelle-Aquitaine, à Lyon, Lille, Orléans ou encore à Paris, les conducteurs ont eux aussi respecté cette minute de silence.
Moteur à l’arrêt, trafic stoppé. Minute de silence observée, sur le réseau #Tao à #Orléans. Hommage silencieux au chauffeur de bus de Bayonne mortellement agressé le dimanche 5 juillet. pic.twitter.com/177Ln2vkmk
— Hugo Roux (@Hugo_Roux19) July 8, 2020
Je suis assise dans le métro, ligne 7, 13e arrondissement de Paris, le chauffeur du métro vient d'annoncer qu'on doit s'arrêter et faire 1 minute de silence en soutien au conducteur de bus agressé à Bayonne. RT ichbinlya_
— NextAlert Ile-de-France (@Next_Alert) July 8, 2020
Quatre personnes en détention provisoire
Mardi soir les quatre personnes interpellées suite au drame ont été mises en examen et placées en détention provisoire. Deux d’entre elles sont poursuivies pour tentative d’homicide volontaire, une autre pour soustraction de criminel à l’arrestation et aux recherches, et enfin la dernière pour non-assistance à personne en danger.Ce soir là, le ministre des transports, Jean-Baptiste Djebbari s’était rendu à Bayonne pour rencontrer les collègues de Philippe Monguillot qui n'ont pas repris le travail et décidé d'exercer leur droit de retrait. Le ministre a dénoncé lors de sa visite « un drame particulièrement choquant ».
Une agression sauvage
Dimanche, le chauffeur de 59 ans été roué de coups par des contrevenants qui ne respectaient pas le port du masque, ne possedaient pas de titre de transport et dont le chien ne portait pas de muselière. Les faits se sont produits alors qu’il conduisait un Tram'bus dans le quartier de Balichon. A l’arrivée des secours Philippe Monguillot était inconscient. Ce mercredi soir, il est toujours en état de mort cérébrale.Regardez le reportage de la marche blanche dans les rues de Bayonne en hommage au chauffeur de bus violemment agressé dimanche ►