Marie, handicapée et atteinte d'un cancer, est en conflit depuis plusieurs années avec son propriétaire. Samedi 30 octobre, les forces de l'ordre l'ont expulsée de sa maison à Bayonne, deux jours avant la trêve hivernale. Son avocat assure que la préfecture avait pourtant accordé un sursis.
Marie souhaite garder l'anonymat. Agée de 69 ans et gravement malade, elle se dit très choquée par l'intervention des forces de l'ordre venues l'expulser de son logement à deux jours de la trêve hivernale.
Cela a été d'une telle violence ! J'ai été complètement choquée. Je ne comprends pas, je ne suis pas une délinquante
Marie
La sexagénaire handicapée est atteinte d'un cancer et a déjà été hospitalisée à plusieurs reprises pour de graves difficultés respiratoires.
J'étais avec mon respirateur. J'ai été obligée de sortir du lit, comme ça, tôt le matin alors que je dormais.
Marie
Samedi 30 octobre, au petit matin, elle a dû quitter son appartement au rez-de-chaussée d'une maison de Bayonne qu'elle occupe depuis plusieurs années. En conflit avec son propriétaire, elle était sous le coup d'une expulsion.
Son avocat, Me Clément Mazurié assure pourtant qu'un sursis provisoire lui avait été accordé par la Préfecture. Et que ce sursis n'a pas été suspendu à sa connaissance.
Le Préfet avait pris une décision de surseoir à l'exécution du concours de la force publique. Malgré cela, nous avons cette expulsion dans des conditions inhumaines.
Me Clément Mazurié, avocat de Marie
L'avocat annonce saisir la justice pour contester le procès-verbal d'expulsion.
Il demande aussi le relogement de Marie mise à la rue deux jours avant l'entrée en vigueur de la trêve hivernale, empêchant les expulsions des locataires jusqu'à fin mars 2022.