Plus de 150 agriculteurs des Landes et des Pyrénées-Atlantiques ont pris la direction du poste frontière de Biriatou ce jeudi 7 mars et ont été rejoints par des collègues espagnols. Tous demandent des mesures de soutien de l'Europe pour leur secteur. La circulation est donc très perturbée dans le secteur.
Un long convoi d'agriculteurs à bord de tracteurs a emprunté l'autoroute A 63 ce jeudi 7 mars près de Bayonne, direction l'Espagne.
Les premiers véhicules sont arrivés à 12 heures 30 au poste frontière de Biriatou a constaté France 3 Euskal Herri. Le trafic est donc très perturbé avec une douzaine de kilomètres de bouchons, côté français. Les agriculteurs veulent laisser une voie de passage de chaque côté pour ne pas bloquer la circulation sur cet axe très fréquenté.
Ce jeudi à 14h30, la circulation reste fortement perturbée en direction de l'Espagne, indique Vinci autoroute. L'accès est interdit à Saint Jean-de-Luz via l'entrée n°2. Les entrées Biarritz et Saint-Jean-de Luz nord sont déconseillées.
Une cinquantaine d'agriculteurs espagnols sont arrivés pour participer à une manifestation commune, sous la surveillance des forces de l'ordre des deux pays.
Conséquence du mouvement des agriculteurs sur l’autoroute A63, des bouchons se forment avant le péage de Biarritz dans le sens France-Espagne ( cc @F3Aquitaine ) pic.twitter.com/qQvSA7HkZ1
— France3 Euskal Herri Pays Basque (@F3euskalherri) March 7, 2024
Mouvement sans étiquette et transfrontalier
Dans un premier temps, plus d'une centaine de véhicules, venus du Pays basque, du Béarn et du sud des Landes s'est réunie à Briscous, près de Bayonne avant de converger vers la frontière, sur l'A64 et l'A63, dans un long convoi encadré par les gendarmes.
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La plupart sont des agriculteurs qui ont participé au mouvement de blocage du pont de l'autoroute il y a quelques semaines. Mais ils estiment n'avoir rien obtenu des différents rendez-vous avec les autorités.
Ce mouvement n'est pas organisé par les syndicats agricoles traditionnels et se veut sans étiquette. Ces producteurs ont rencontré des collègues espagnols il y a quelques jours pour mener une action commune.
On veut s'associer aux espagnols pour montrer que le mal-être agricole est européen. On trouve que l'Europe ne s'occupe assez des paysans européens et trop des accords de libre échange.
Didier DolhgarayAgriculteur
"On demande à ce que les différentes énergies (électricité, gaz et gazole non routier) soient détaxées", indique-t-il.
Les agriculteurs posent la date du 1er juin prochain comme ultimatum. Ils promettent de bloquer davantage, si "ils ne s'y retrouvent pas".