Ils détruisent des plantes utiles, ils émettent des particules fines ... un collectif regroupant des éleveurs et divers utilisateurs de la montagne réclament l'interdiction des écobuages. Et propose des alternatives efficaces pour débroussailler les zones qui doivent l'être.
L'interdiction de brûler les déchets verts ne s'applique, au Pays Basque, qu'aux communes situées sur la côte, "d'Ondres à Urrugne" regrette Michel Botella, membre du collectif Halte au feu. "Nous demandons l'extension du plan de protection de l'atmosphère à l'intégralité des 168 communes de la communauté d'agglomération du Pays Basque".
Le collectif s'attache depuis plusieurs années à dénoncer une pratique ancestrale "insensée" et "destructrice" destinée à nettoyer la montagne.
L'écobuage "engendre des dégâts environnementaux, sanitaires et mortels" assure t-il rappelant la tragédie de l'hiver 2000 à Esterençuby où 5 randonneurs avaient trouvé la mort, et plus récemment le drame d'Asasp-Arros avec le décès d'un agriculteur piégé dans son propre écobuage en février dernier.
Pourtant, "la broussaille, les fougères et les haies sont d’une importance écologique irréfutable" ajoutent les membres d'Halte au feu.
En témoigne ce producteur de plantes médicinales, Aitor de Portuondo, qui rappelle les bienfaits de la bruyère dans les problèmes urinaires et ceux des feuilles de ronce pour faire baisser les taux de sucres dans le sang des diabétiques.
Le collectif milite pour la mise en place d'une politique d'alternative. "Il pourrait être mis en œuvre un système de pratiques mécaniques légères, comme le débroussaillage-broyage qui présente l'avantage de permettre une reconstitution de la couche d'humus".
Regardez le reportage de Sabrina Corrieri et Emmanuel Galerne :