Européennes, municipales, législatives : dans cette commune, les habitants sont appelés à voter cinq week-ends d'affilée

À Briscous, au Pays Basque, le programme des week-ends tient en un mot : voter. Originalité du calendrier électoral, les habitants de cette petite commune des Pyrénées-Atlantiques votent cinq dimanche d’affilée, entre européennes, législatives et municipales.

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Devant les bureaux de vote, ce dimanche 16 juin, les mouvements sont rodés. Carte d’électeur en main, chacun sélectionne son candidat, entre dans l’isoloir, dépose son bulletin dans l’urne puis signe. Une chorégraphie aux airs de déjà-vu. Ici, c’est déjà le second dimanche que l’on vote. Après les élections européennes, les 2 275 électeurs de Briscous élisent désormais leur futur maire, deux week-ends d’affilée. Suivront les élections législatives anticipées, jusqu'au 7 juillet.

"On partira après"

S’ils prennent ces scrutins avec le sourire, les habitants ont tout de même dû s’organiser. “On votera, même cet été et on partira  après”, assure Georges, accompagnée de sa femme, tous deux Beskoiztar depuis 50 ans.

Ça ne nous gêne pas, et puis, de toute façon, pour nous, c'est obligatoire de faire entendre notre voix.

Noëlle

Beskoiztar depuis 50 ans

Ici, malgré sa répétition, le vote reste important pour une grande partie des électeurs. “Ce n’est pas tous les ans, donc ça ne me gêne pas. Et puis, en votant, après, on pourra rouspéter et dire ce que l’on pense”, s’amuse Noëlle, une électrice.

Ce dimanche, jour du premier tour des élections municipales, 70 % des habitants ont déposé leur bulletin dans l’urne.“C’est important pour le village et la démocratie. Alors entre 8 h et 18 h, on va bien trouver un moment”, lance Pierre, un électeur, natif du village.

La mairie avant l'Europe

Si l’engagement politique du village est indéniable, certains scrutins semblent davantage intéresser les habitants. En premier lieu, les élections communales. Si 70 % des électeurs se sont déplacés pour choisir leur maire, pour les européennes, seuls 60 % d'entre eux avaient voté.  “Je n’ai pas voté dimanche dernier, mais là, mes parents m’ont poussé”, avance un jeune Beskoitzar.

Pour les prochains scrutins, tous assurent que la mobilisation ne faiblira pas. Ce dimanche, les habitants du village basque ont placé en tête la liste de Pascal Jocou (37,27 %), suivie de l’équipe municipale sortante de Fabienne Etchegaray (34,93 %). En dernière place, Haritza Camblong remporte, lui, 27,80 % des voix.

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