La mairie d’Hasparren, dans les Pyrénées-Atlantiques, a été vandalisée dans la nuit de samedi 27 au dimanche 28 janvier. Les dégâts ont été constatés au petit matin. Un éleveur, arrêté deux jours plus tard, a été placé sous contrôle judiciaire.
La porte en bois est totalement détruite. Au petit matin, ce dimanche 28 janvier, la mairie d’Hasparren, petit village basque, a une triste mine. Elle a été vandalisée dans la nuit, par des inconnus. "On a été contactés très tôt ce matin par un message", Indique Isabelle Pargade.
La maire d'Hasparren s'est rendue sur place vers 6 h 30 et a découvert les dégâts. "La porte a été arrachée assez violemment", explique Isabelle Pargade.
Intérieur intact
La gendarmerie s’est rendue sur place pour réaliser ses premières constatations. Seule l’entrée aurait été touchée par les destructions. L'intérieur du bâtiment semblerait totalement intact.
Selon la maire, Isabelle Pargade, il n’y aurait aucun rapport avec le mouvement des agriculteurs, qui bloquent l’A63 à quelques kilomètres. "Je me suis entretenue avec un responsable de la FDSEA. Il m'affirme, ce dont je ne doute pas un seul instant, que cet acte n'est pas lié aux manifestations en cours", indique-t-elle.
L'édile rappelle tout de même la symbolique d'un tel acte. "Cette dégradation illustre une fois de plus le mépris des symboles de la République et plus largement les agressions grandissantes envers les élus", Isabelle Pargade. La mairie d'Hasparren indique qu'elle déposera plainte.
À Hasparren, la maire rappelle que "plusieurs signes" ont déjà été visibles dans la semaine. "La rue a été bloquée deux nuits par de la boue, des dégradations ont également été constatées sur d'autres bâtiments dans la semaine", détaille Isabelle Pargade. À la mairie, l'espoir est mis désormais dans l'enquête de gendarmerie, pour "donner des pistes sérieuses".
Contrôle judiciaire
Un éleveur a été interpelé lundi 29 janvier par les forces de l'ordre. L'homme, d'une quarantaine d'années, n'est affilié à aucune organisation syndicale.
Présenté devant le parquet de Bayonne ce mardi 30 janvier, il a reconnu avoir arraché la porte de la mairie, et être l'auteur des tags menaçants sur la mairie de Macaye. Des faits qui auraient plus un lien avec un différend urbanistique qu'avec la mobilisation agricole.
Il a été placé sous contrôle judiciaire et a interdiction d'entrer en contact avec les deux maires, et de se présenter sur la commune d'Hasparren. Son procès, devant la chambre correctionnelle du tribunal judiciaire, est prévu pour le 23 avril prochain.