"Les élus sont à portée de coups" : après l'agression d'un maire, des dizaines de personnes rassemblées en soutien

Quelques jours après l'agression subie par le maire de Cambo-les-bains au Pays basque, des dizaines de personnes se sont rassemblées devant la mairie mardi 16 avril. Une mobilisation symbolique pour rappeler la sacralité du statut d'élu.

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On ne touche pas à un élu de la République. C'est le message rappelé lundi 16 avril en fin de journée devant la mairie de Combo-les-bains dans les Pyrénées-Atlantiques. Des maires, associatifs ou simples administrés se sont rassemblés pour soutenir l'édile de la commune. Christian Devèze avait été victime d'une bousculade provoquant une chute il y a six jours lors d'un conseil municipal agité.

"Atteinte à la démocratie"

À l'origine de ces heurts : une cinquantaine de manifestants qui protestaient contre le projet immobilier Marienia. Celui-ci prévoit la construction d'une centaine de logements, sur des terres agricoles de la commune. Pour la centaine de personnes présentes hier soir, cette violence est insupportable, peu importent les raisons.

"Pour moi, c'est grave : le conseil municipal est un lieu démocratique, de débats. Ces gens peuvent intervenir autrement" fustige Alain Sanz, président de l'association des maires des Pyrénées-Atlantiques. Il rappelle le rôle des élus, qui "défendent la République". Pour lui, ces agissements sont des "atteintes à la démocratie".

Ces soutiens, "un grand réconfort" pour le maire agressé

Le maire de Combo-les-bains était évidemment présent lors de rassemblement de soutien. Ces marques d'affection sont "un grand réconfort" pour Christian Devèze, également très touché par "tous les messages" qu'il a "eu la chance" de recevoir. 

Christian Devèze est brièvement revenu sur son agression, qu'il était "loin d'imaginer", mais il préfère désormais aller de l'avant. "Aujourd'hui, je veux tendre vers le respect de la démocratie locale" soutient-il.

Enquête ouverte par le parquet

Il refuse l'idée que cette démocratie ne se transforme en "un bunker protégé par des forces de l'ordre". L'édile est opposé à ce genre de débats cadenassés. Cela signifierait que "la démocratie locale ne peut plus s'exprimer. Dans ce cas-là, cela ne m'intéresserait plus".

Après l'agression du maire de Combo-les-bains, le procureur de la république de Bayonne a annoncé l’ouverture d’une enquête pour “faits de violences en réunion sur un élu”.

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