Les parents d'une petite fille âgée de deux mois sont poursuivis pour des violences volontaires ayant donné la mort sans intention de la donner. Le nourrisson est décédé au CHU Pellegrin à Bordeaux mercredi 18 janvier.
Les faits remontent au 17 janvier, lorsqu'un jeune couple âgé de 18 et 20 ans appelle le Samu pour leur signaler l'état de leur fille. Le bébé, âgé de deux mois, est alors dans un état critique : elle présente des hématomes au visage, des fractures, et son pronostic vital est engagé.
Transportée dans un premier temps sur l'hôpital de Bayonne, elle est ensuite transférée à l'hôpital Pellegrin de Bordeaux, où elle décèdera le 18 janvier.
Des gestes "involontaires"
Très rapidement, des soupçons se portent sur les parents, qui sont immédiatement placés en garde à vue par les PJ de Bordeaux et de Bayonne. Inconnus de la justice, le couple reste flou sur les circonstances du drame. Le père reconnait des gestes "involontaires", lors de moments de jeux ou de soins. La mère en revanche, n'est pas en mesure d'expliquer ni de revenir sur des gestes qu'elle aurait pu commettre.
Maltraitance
Le couple et l'enfant étaient hébergés chez un tiers, qui a assuré aux enquêteurs n'avoir rien entendu des faits. L'autopsie de la fillette a toutefois permis d'écarter le syndrome du bébé secoué, au profit d'actes de maltraitance : l'enfant, qui présentait un traumatisme crânien non accidentel, est vraisemblablement décédé "d'une mort violente, avec intervention d'un tiers", précise le parquet de Bayonne.
Poursuivis pour violences volontaires par ascendant, ayant entrainé la mort sans intention de la donner sur mineur de moins de 15 ans, les parents encourent jusqu'à trente ans de réclusion.