Professeure d'espagnol tuée à Saint-Jean-de-Luz : "Continuer à enseigner en pensant toujours à Agnès"

En cette fin d'année scolaire marquée par l'assassinat d'Agnès Lassalle, le lycée privé Saint-Thomas d'Aquin de Saint-Jean-de-Luz organise un hommage privé pour saluer la mémoire de sa professeure d'espagnol ce vendredi 9 juin à 18 heures.

Le drame avait ébranlé la commune de Saint-Jean-de-Luz dans les Pyrénées-Atlantiques. Le 22 février dernier, Agnès Lassalle, professeure d'espagnol de 53 ans, a été poignardée en plein cours par un de ses élèves de Seconde, âgé de 16 ans.

Penser à elle

En cette fin d'année scolaire, l'établissement privé Saint-Thomas d'Aquin de Saint-Jean de Luz avait envie de rendre un dernier hommage à sa professeure d'espagnol. Et de marquer aussi la fin de cet horrible drame qui a plongé la communauté éducative et les élèves dans la tristesse et l'incompréhension au lendemain de l'assassinat d'Agnès Lassalle.

"Cet hommage est privé, il s'adresse aux enseignants, aux parents, aux élèves et aussi aux religieuses dominicaines qui ont la tutelle de l'établissement", précise Xabi Inchauspé, directeur de l'établissement. 

C'est un temps simple que nous avons voulu, qui correspond à l'image d'Agnès et qui correspond à ce que nous avons envie de lui dire et de dire d'elle.

Xabi Inchauspé, directeur du lycée Saint-Thomas d'Aquin de Saint-Jean-de-Luz

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"Durant cet hommage, il y aura des témoignages, de la danse et des chants, en français, mais aussi en espagnol qui était la matière de prédilection d'Agnès, et le basque, puisqu'elle avait choisi de s'installer au Pays basque", selon le directeur.

L'énergie pour continuer

Au-delà du drame, il a fallu poursuivre l'année scolaire coûte que coûte. 

Nous avons pris le temps de construire ce dernier hommage, pas à chaud, après le temps du deuil. C'est une étape de plus, pas forcément la dernière. Dans notre périple, nous allons continuer à enseigner, mais toujours en pensant à elle.

Xabi Inchauspé, directeur du lycée Saint-Thomas d'Aquin

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"La communauté enseignante ne finit pas cette année comme les autres années. Elle est épuisée, et en même temps, elle peut être fière d'avoir tenu son rôle de communauté éducative en assumant toutes les exigences scolaires comme la préparation des examens et la correction. Elle a même trouvé l'énergie pour continuer quand il y avait des doutes et de l'émotion, elle a trouvé la force de remettre son cartable sur le dos".

Depuis l’assassinat d’Agnès Lassalle, l'établissement où la victime enseignait, mais aussi la ville entière était sous le choc. De nombreux adolescents, issus d’autres établissements scolaires, ressentent le besoin de s’exprimer. Afin de répondre à cette demande, la ville et la Maison des adolescents du Pays Basque ont mis en place des permanences d’écoute.