A Pau, Bayonne, Périgueux et Bordeaux, des milliers de personnes se sont rassemblées dès ce mercredi pour défiler contre la réforme des retraites. Tous affichent une détermination sans faille, en ce jour décisif à l'Assemblée nationale
Est-ce un baroud d'honneur ? Ce mercredi 15 mars marque la huitième journée de mobilisation et de manifestation contre le projet de réforme des retraites. Une journée décisive sur le plan politique. Le projet de loi est étudié ce jour en commission paritaire mixte par 14 sénateurs et députés. À charge pour eux de se mettre d'accord sur un texte commun qui sera ensuite soumis aux votes de l'Assemblée nationale et du sénat.
"On y croit" toujours à Bordeaux
Le cortège bordelais s'est élancé à 12h30 de la place de la Bourse, dans cette nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Le 7 mars dernier près 100 000 personnes étaient descendues dans la rue selon les organisations syndicales.
Selon Stéphane Obé, secrétaire départemental CGT Gironde, estime "qu'il y a 50 000 manifestants ce 15 mars à Bordeaux".
Des salariés du secteur public et privé sont dans la rue. "Tout le monde est concerné, donc oui on est là. Le retrait de cette réforme est encore possible. Je suis là à nouveau dans la rue aujourd'hui, car le peuple n'est pas écouté ni à l'Assemblée nationale ni au Sénat", explique un salarié du privé âgé d'une trentaine d'années interrogé par France 3 Aquitaine.
"On reste très motivés !"
Tant que la réforme n'est pas passée, les opposants veulent continuer à mobiliser. A Bayonne, Périgueux ou Pau, des rassemblements étaient organisés dès 10h30 ce mercredi matin.
À Bayonne, ce mercredi, la mobilisation semble faiblir au départ du cortège avec des rangs clairsemés. Pas de décourager les organisateurs.
" On reste très motivés à faire plier le gouvernement, assure Sandra Pereira-Ostanel, secrétaire du syndicat CGT des Pyrénées-Atlantiques. On le répète, on demande à nos élus de nous représenter. Dès lors qu'il y a une majorité de salariés opposés à cette réforme, ils doivent l'entendre et ne pas passer ne force".
Selon la syndicaliste, la détermination reste "intacte", et devrait se maintenir sous une autre forme, quelque soit l'issue de cette réforme.
C'est comme ça que l'on a gagné certaines avancées par le passé : quand les grands mouvements sociaux ont pris une autre forme !
Sandra Pereira-Ostanel, secrétaire CGT des Pyrénées-Atlantiquesà France 3 Euskal Herri
Une assemblée générale décidera dans la journée des suites à donner à ce mouvement. "Je viens manifester contre cette réforme qui ne me parait pas justifiée, explique de son côté, Chabi, un jeune manifestant bayonnais qui dénonce un gouvernement qui " agite des chiffres". "Je travaille dans la santé et quand je vois l'état de mes collègues, je les imagine mal tenir jusqu'à 64 ans", poursuit-il. Entre 5 000 et 10 000 manifestants sont annoncés ce mercredi.
A Pau, près de 10 000 manifestants, selon les organisations syndicales, et 8000 selon la police, s'étaient donné rendez-vous à 10h30 place de Verdun.
Samedi 11 mars, les manifestants n'étaient que 7 000 selon les organisateurs, 3 200 selon la préfecture.
A Périgueux, les manifestants se sont rassemblées à 10h30 devant le Palais de justice à l'appel des organisations syndicales. Les estimations annoncent 2 600 manifestants.
Le 11 mars, les manifestants étaient 2 000 selon les syndicats, contre 10 000 le 7 mars.
Une participation scrutée à la loupe
À Agen, ils étaient 1 500 selon la police, 2 000 selon les syndicats, à battre le pavé pour la huitième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. C’est le double du samedi 11 mars mais presque trois fois moins que le mardi 7 mars.
La participation aux manifestations sera particulièrement étudiée ce mercredi. Dans toutes les villes d'Aquitaine, le pic de mobilisation a été observé le 7 mars, avec jusqu'à 100 000 manifestants (selon les organisateurs) à Bordeaux, 13 000 à Bayonne ou encore 22 000 à Pau.