Voilà un an et demi que les poids lourds se voient refuser l'accès à quatre routes départementales landaises, suite à plusieurs arrêtés du Conseil départemental. Le Groupement des transporteurs béarnais a saisi le tribunal administratif. Jeudi 3, le rapporteur public leur a donné raison.
C'est un signe encourageant, mais la route est encore longue pour les transporteurs du Béarn. En avril dernier, le Groupement des tansporteurs béarnais a saisi le tribunal administratif de Pau, pour contester les arrêtés qui interdisent l'accès à quatre routes départementales aux poids lourds de plus de 7,5 tonnes. Ce jeudi 3 novembre, le rapporteur public leur a donné raison, invoquant "des mesures inadaptées, qui n'apparaissent ni nécessaires, ni proportionnées".
Il y a un an et demi, le conseil départemental prenait en effet deux arrêtés, pour interdire la circulation des poids lourds de plus de 7,5 tonnes sur quatre routes landaises. Le but : réduire les nuisances sonores provoquées par le trafic et préserver l'état des routes.
Quatre axes sont concernés par ces arrêtés, mais le conflit s'est cristallisé autour de deux majeurs : la D834, entre Mont-de-Marsan et Saugnacq-et-Muret, et la D933, reliant Mont-de-Marsan à Orthez.
Des coûts supplémentaires
La conséquence de cette interdiction est que les chauffeurs de poids lourds se voient obligés d'emprunter les autoroutes A65 et A63, payantes. Un coût supplémentaire qui ajoute du plomb dans l'aile des transporteurs routiers. Selon eux, relier Pau à Bordeaux leur coûterait 130 euros l'aller-retour.
À l'époque, le Groupement des transporteurs béarnais avait bloqué les axes interdits en signe de protestation. Les routiers avaient demandé des dérogations, négocié des tarifs préférentiels, mais sans succès.
Le Conseil départemental devrait transmettre une note au tribunal administratif pour faire valoir ses arrêtés. La décision finale sera rendue le 17 novembre.