Ce n'est pas une assurance tous risques mais à l'instar de la ceinture de sécurité, il peut sauver la vie: le détecteur de victimes d'avalanches (DVA) est pour les secours en montagne la protection indispensable du skieur aventureux.
Fonctionnant en émetteur-récepteur branché sur une fréquence de 457 kHz, ce petit boitier que les adeptes du hors-piste portent sous la combinaison permet, en cas de coulée, de repérer le skieur enseveli dès les premiers instants. Une période "cruciale" pour sa survie, durant laquelle les secours ont rarement le temps d'intervenir.
Ce DVA était autrefois communément appelé par les skieurs ARVA -- appareil de recherche des victimes d'avalanche --, mais ARVA est une marque déposée. Selon une étude suisse, une victime dégagée en moins de 18 minutes, si elle n'est
pas décédée sous le choc de l'avalanche, a en effet plus de 90% de chances d'en réchapper. Passé ce délai, le scénario s'assombrit brutalement en raison des risques d'asphyxie: après 35 minutes, le taux de survie tombe à 34%.
D'après les données accidentologiques relevées par l'Association nationale d'étude de la neige et des avalanches (Anena), 86% des skieurs de randonnée sont équipés de DVA. Mais "en ski hors-piste, le chiffre tombe à une personne sur deux. C'est très inquiétant", déplore Dominique Létang, son directeur. Et à 14% chez les marcheurs en raquettes, qui peuvent aussi prendre des risques.