A Pardies, l'usine Yara, un des derniers fleurons du filon gazier de Lacq dans les Pyrénées-Atlantiques, n'aura pas de repreneur. La décision est tombée ce vendredi à l'issue d'une réunion à la préfecture. Les 86 salariés sont sonnés.
Coup de massue pour les 86 salariés du groupe Yara à Pardies dans les Pyrénées-Atlantiques. Les investisseurs espagnols Fertiberia, susceptibles de reprendre l'usine, ont jeté l'éponge, estimant que l'opération ne pouvait être rentable.
La nouvelle est tombée à l'issue d'une réunion organisée ce vendredi matin à la préfecture de Pau. De nombreux salariés s'étaient regroupés devant le bâtiment administratif afin de connaître leur avenir, alors que l'usine était à l'arrêt pour la journée.
Plusieurs millions de pertes
Ces dernières semaines, la tension est montée à l'usine autour des négociations sur le volet social du plan de sauvegarde de l'emploi déclenché par le groupe chimique norvégien. L'usine avait été bloqué perndant plusieurs jours.Les syndicats signeront l'accord validant le plan de sauvegarde de l'emploi la semaine prochaine. "32 salariés bénéficieront de mesures d'âge, des congés de reclassement de 12 à 36 mois seront validés, ainsi que des primes de licenciements conséquentes", selon Jean-François Derolez, délégué CGT.
En mars dernier, le groupe a annoncé la fermeture du site pour 2018, avançant plusieurs millions d'euros de pertes cumulées sur ces dernières années.
La fermeture de l'usine, qui emploie 86 salariés, affectera également les sous-traitants de la région qui emploient en tout 250 personnes, ainsi que les sites d'Air Liquide à Pardies et Arkéma à Lacq.