Hospitalisée pour des maux de ventre, une patiente a reçu une une injection d'un anesthésiant de type curare à la place d'une ampoule de Débridat...et se retrouve en arrêt respiratoire. 5 ans après cette inversion, l'infirmière et la polyclinique sont renvoyées devant le tribunal correctionnel.
L'affaire remonte au 27 mai 2013. La patiente de 35 ans arrive aux urgences avec de violents maux de ventre et reçoit cette injection inadaptée.
L'infirmière, dont l'enquête a démontré le professionnalisme habituel, a reconnue s'être trompée d'ampoule, les deux médicaments étant stockés dans le même frigo sous la même apparence.
La patiente déposera plainte en juillet 2013 et une information judiciaire a été ouverte en mars 2014. Une instruction bouclée au printemps dernier qui aboutit ces jours-ci à ce renvoi.
Au-delà de la faute de l'infirmière, c'est aussi le mode de rangement du frigo de ces ampoules similaires qui justifie le renvoie devant le tribunal correctionnel de l'établissement de santé...
"La plainte est légitime"
La date de l'audience n'a pas encore été fixée mais la décision de ce renvoi est déjà une "satisfaction de voir que la faute a été validée", selon Me Sagardoytho, l'avocat de la victime.
Le renvoi devant le tribunal montre que la "plainte est légitime" et qu'il y a des "éléments sérieux" dans le dossier.
En attendant le procès, l'avocat espère qu'à la clinique "des mesures ont été prises pour que ça ne se reproduise pas".