Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg s'est rendu cet aprés-midi sur le site historique de l'usine Courrèges de Pau reprise en 2011 par deux entrepreneurs français pour relancer la marque emblématique des années 1960-70.
"Il y a partout des forces extraordinaires d'entrepreneurs qui innovent, qui réinventent, et qui imaginent pour leur entreprise, et donc pour la France, des succès pour l'exportation et donc des emplois sur notre territoire".
a déclaré le ministre, en saluant le "travail de transmission" réalisé sur le site palois rénové, créé en 1972 par le fondateur de la marque André Courrèges et qui après plusieurs années de vicissitudes, compte désormais une vingtaine d'employés.
Les 34 plans de bataille "La course contre la montre du made in France"
Arnaud Montebourg a affirmé lors de sa visite "Notre stratégie est de lutter contre le temps" en appelant les chefs de projet des 34 plans de relance industrielle à lui présenter "une feuille de route" d'ici Noël.Plus ce sera vite fait, plus nous aurons des chances d'être prêts".Parmi les 34 responsables de ces projets, figurent Carlos Ghosn, le numéro un de l'alliance Renault-Nissan, et Thierry Breton, PDG de la société de services informatiques Atos. Outre M. Ghosn, qui n'était pas présent à la réunion, et M. Breton, "l'équipe" de M. Montebourg regroupe les dirigeants d'importants groupes français comme Antoine Frérot, PDG de Veolia, le numéro un mondial de l'eau et des déchets, ou Paul Hermelin, le patron de Capgemini (conseil et services informatiques).
"C'est la bataille du "made in France" que nous faisons ici", a lancé le ministre pour galvaniser ses troupes, parmi lesquelles figurent également des représentants de sociétés comme PSA, Airbus, Saint-Gobain, Alcatel-Lucent ou Gemalto.
"Un tiers des filières concernent l'économie numérique", s'est félicitée pour sa part Fleur Pellerin, ministre de l'Innovation et des PME, qui a participé à la présentation aux côtés de M. Montebourg et de la ministre déléguée aux Personnes âgées, Michèle Delaunay.
Le président François Hollande a présenté le 12 septembre, "34 plans de bataille" industriels pour "hisser la France au meilleur niveau de la compétition mondiale". L'Etat interviendra à travers la législation, les moyens fiscaux, les commandes, mais aussi avec des financements publics comme le Plan d'investissements d'avenir.
Au total, 3,7 milliards d'euros d'argent public pourraient être consacrés aux plans, avec l'objectif que l'investissement privé prenne le relais à un niveau supérieur.