Denguin : les victimes de l'accident de train réunies par le procureur de la République

Le fait est assez rare. L'instruction judiciaire n'a débuté que depuis trois mois mais Jean-Christophe Muller a rencontré les victimes de la collision entre un TER et un TGV dans la commune des Pyrénées-Atlantiques le 17 juillet pour les informer de la suite de la procédure. 

Les blessures ne sont pas encore refermées, trois mois après l'accident de train. Le choc entre le train régional et la ligne à grande vitesse qui reliait Tarbes à Paris en plein coeur de l'été a fait une quarantaine de blessés dont certains subissent encore des opérations chirurgicales. 

Il semble que l'accident soit dû à des câbles rongés par des rats et qui auraient entraîné un dysfonctionnement de la signalisation. 

Les victimes se sont retrouvées hier à Pau au palais de justice à l'invitation de Jean-Christophe Muller, le procureur de la République de Pau. 


Une quarantaine de plaintes a été déposée, le magistrat ne s'est pas exprimé sur les éléments de l'information judiciaire en cours, secret de l'instruction oblige, mais a rappelé leurs droits aux victimes de la collision.






Collision de trains: le signal était vert, pas d'erreur du conducteur du TER

La collision de trains qui a fait 40 blessés près de Pau le 17 juillet est due à un signal passé au vert, ayant conduit un TER à se mettre en mouvement alors qu'il aurait dû rester à l'arrêt, selon les premières conclusions d'une enquête interne écartant une erreur du conducteur.

"On sait maintenant que le TER (qui a percuté ensuite un TGV, ndlr) a démarré au feu vert et qu'il n'a pas franchi un feu rouge", a déclaré vendredi Alain Krakovitch, directeur général Sécurité de la SNCF.

Le responsable a résumé les premières conclusions d'une enquête interne établissant que ce signal était passé au vert en raison d'un "défaut d'isolement intervenu sur deux fils de la chaîne électrique commandant le signal".
Selon lui, le conducteur n'a donc pas franchi le signal au rouge avant de repartir à vitesse normale. "Le signal était bien au vert quand le TER est reparti", a-t-il précisé. "Il a freiné dès qu'il a vu le TGV, mais compte-tenu qu'il était à 120 km/h, il a décéléré mais n'a pas pu s'arrêter".

Le signal est passé au vert alors que cela n'aurait pas dû être le cas. "Maintenant, il va falloir que l'on sache pourquoi on a eu ce défaut d'isolement. A ce stade, c'est encore trop tôt pour le dire", a ajouté M. Krakovitch.

L'incident électrique, très "exceptionnel", n'a pas non plus été entraîné par l'intervention d'un agent de maintenance, a-t-il indiqué.

Révision de 3.000 guérites

Le circuit électrique en question se trouvait à l'intérieur d'une guérite dite de cantonnement, qui a pu être révisée jeudi lors d'une expertise menée en présence d'enquêteurs du Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT), d'experts judiciaires et de représentants de la SNCF.
Ce défaut d'isolement va entraîner dans l'immédiat la révision avant le 10 août de 3.000 guérites de cantonnement qui n'ont pas été vues depuis le début de l'année, puis de l'ensemble des installations de cantonnement en France, au nombre de 10.000.

"Maintenant, il va falloir que l'on sache pourquoi on a eu ce défaut d'isolement, mais ça c'est un travail qui va aussi être fait par le BEA-TT et par les experts judiciaires", a-t-il ajouté.

Le train express régional (TER) est donc reparti à vitesse normale ce jeudi 17 juillet peu avant 17H30, et a rattrapé le TGV qui devait relier Tarbes à Paris, en le percutant à 18 km à l'ouest de Pau à hauteur de Denguin (Pyrénées-Atlantiques). La collision a fait 40 blessés, dont quatre graves. Treize personnes avaient été hospitalisées.
A.F.P

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