Trois personnes ont été mises en examen pour violences volontaires aggravées et placées sous contrôle judiciaire. Mardi 24 décembre, le quatrième homme a été mis en examen pour homicides volontaires aggravés. Il a été placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Pau.
Trois personnes ont été mises en examen ce dimanche soir pour violences volontaires aggravées et placées sous contrôle judiciaire. Un autre individu, un marginal de 34 ans, a été mis en examen pour homicides volontaires aggravés et placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Pau."Il pourrait être la personne à l'origine des coups mortels d'arme blanche", a déclaré Mme Gensac, qui a souligné que le déroulement des faits était "encore confus".
Cet homme, déjà bien connu de la gendarmerie et de la justice, est soupçonné d'avoir tué par arme blanche deux quadragénaires lors d'une bagarre sur fond d'alcool vendredi soir devant un supermarché du centre-ville d'Oloron Sainte-Marie. Il pourrait être mis en examen dès demain pour ces deux meurtres.
Une deuxième arme recherchée
Vendredi soir vers 20h30, au moins sept personnes, presque tous des marginaux, dont certains membres de la ZAD (zone à défendre) du Gabarn près d'Oloron, s'étaient regroupés sur le parking du Carrefour Contact du jardin public. Tous étaient alcoolisés.
Pour une raison encore indéterminée, une bagarre a éclaté, et l'un des hommes a sorti un couteau et frappé les deux victimes. Mais des zones d'ombre demeurent: des témoins sont recherchés, ainsi qu'une deuxième arme qui aurait servi à blesser l'auteur du crime.
Des expertises scientifiques sont actuellement en cours. L'enquête a été confiée à la section de recherche et la brigade de recherche de la gendarmerie d'Oloron. L'autopsie des corps doit avoir lieu jeudi.
Création d'un groupe local
Dans ce cadre de violence, la procureure de la République de Pau, Cécile Gensac a décidé de mettre en place sur Oloron un groupe local de traitement de la délinquance. Il s'agit d'établir un diagnostic des causes de la délinquance sur la zone et de regrouper tous les services concernés pour lutter au mieux pour que des faits de ce type ne se reproduisent pas.
Une première réunion est convoquée à la rentrée de janvier, elle réunira la procureure, le commandant de gendarmerie d'Oloron, le sous-préfet et le maire. La magistrate peut également si le besoin s'en fait sentir demander à des interlocuteurs de services publics comme les bailleurs sociaux ou l'Education nationale de venir le cas échéant. C'est la première fois qu'elle met en place ce type de structure depuis qu'elle est en Béarn.