Dans la nuit du 15 au 16 octobre, des policiers basques ont dû ouvrir le feu sur la voiture qui leur fonçait dessus après un refus d'obtempérer. C'est le quatrième cas grave dans le département des Pyrénées-Atlantiques. Deux syndicats policiers réclament, ce 16 octobre, une réponse pénale au refus d'obtempérer.
"Il y a un refus d'obtempérer toutes les 19 minutes en France" rappelle Laurent Saysset du syndicat de Police Alliance 64.
Dans le Pays basque, les policiers sont en train de vivre une triste série noire : quatre refus d'obtempérer graves où des vies sont menacées, en l'espace de deux ans.
Dans la nuit de samedi à dimanche, à Biarritz, les policiers ont tenté de contrôler un véhicule. Il avait commis de nombreuses infractions au code de la route. "Il s'est enfuit de Biarritz vers Bidart", raconte le Laurent Saysset. Dans la course poursuite, il a percuté plusieurs fois le véhicule de police. "Mais il ne devait pas trop connaître la circonscription, parce qu'il s'est retrouvé dans une impasse avec, au fond, un parking privé d'un restaurant. Il a garé son véhicule tous feux éteints. Mes collègues ont mis pied à terre et sont allés en reconnaissance (...). Il a foncé sur mes collègues qui ont dû faire usage de leurs armes avec des tirs de défense". Le véhicule a percuté un rocher plus loin et s'est immobilisé.
A son bord, il y avait le conducteur mais aussi deux passagères. Les trois personnes ont été interpellées. Le véhicule avait été volé la veille dans les Landes. Il conduisait sans permis de conduire et sous stupéfiant.
Les syndicats Alliance et Unsa Police sont unanimes. Ils demandent une véritable réponse pénale ferme à ces refus d'obtempérer, "pour garantir le respect des forces de l'ordre, avec des peines dissuasives et qu'on leur fasse perdre l'envie de recommencer", insiste le syndicaliste.