Meurtre de l’ancien rugbyman Federico Martin Aramburu : à Biarritz, émotion et incompréhension

Après le meurtre de l’ancien rugbyman international argentin Federico Martin Aramburu, samedi 19 mars 2022, c’est la stupéfaction et la tristesse à Biarritz, ville où il s'était installé depuis son passage au BO.

"Qu’on me dise que c’est quelque chose en soirée, j’ai trouvé ça surprenant parce qu’il ne s’est jamais rien passé ici à Biarritz (...) C’est tragique, inexplicable ", réagit Philippe Bidabé. Son ancien co-équipier au Biarritz Olympique n’arrive toujours pas à croire au meurtre de Federico Martin Aramburu.

J’étais abasourdi, j’ai eu du mal à comprendre. Federico était la joie de vivre (...) il faisait l’unanimité. C’était quelqu’un en soirée qui était là pour s’amuser, jamais une embrouille. C’est quelqu’un de chaleureux.

Philippe Bidabé

ex-joueur du BO et ancien co-équipier de Federico Martin Aramburu

Samedi 19 mars, vers 6 heures du matin, l'ancien rugbyman et international argentin, passé par le BO de 2004 à 2006, a été tué par balles devant son hôtel à Paris, après après un "différend" au bar Le Mabillon. Pour l’heure, une enquête pour assassinat a été ouverte. Trois suspects sont activement recherchés, selon les informations de France Télévisions. Parmi ces suspects figurent un militant d'extrême droite, qui s'était déjà distingué pour des faits de violence. Il a été identifié par des témoins et des images de vidéosurveillance.

"Je ne lui connaissais pas un ennemi"

L’ancienne mascotte du BO, Robert Rabagny ne comprend pas ce "basculement dans l’horreur" : "C‘est incroyable, injuste… Il était toujours bien avec tout le monde, je ne lui connaissais pas un ennemi."

Installé à Biarritz depuis son passage au club, Federico Martin Aramburu laisse de bons souvenirs à ceux qui l’ont côtoyé, notamment ce commerçant des Halles chez qui il avait ses habitudes. "Il avait vu ce poster et il m’a dit "Tu veux que je te le fasse signer ?" Et quinze jours après il est revenu avec le poster signé", se rappelle ce boucher. La gorge nouée, submergé par l’émotion, il poursuit : "Il était très gentil comme garçon, très avenant. Quand j’ai appris la nouvelle… même le match hier soir je n’y étais pas, je pensais toujours à ce garçon."

Federico Martin Aramburu avait 42 ans. Il laisse derrière lui son épouse et ses trois enfants.