La Communauté d'agglomération Pays basque a tenté de dresser un bilan de cette saison estivale. Les plages ont été fermées durant plus de 8% de l'été. En cause : une pluviométrie importante et des épisodes pluvieux intenses. Certains baigneurs et médecins dénoncent une eau de mauvaise qualité.
Un bilan a été réalisé sur les 34 plages surveillées sur le littoral de la Côte basque ainsi que sur le Lac de Saint-Pée-sur-Nivelle. La période étudiée commence du 1er juin et s'achève a la fin de la saison estivale.
Durant cette période le nombre de fermetures en moyenne pour chaque plage s'élève à 10,9 jours. C'est plus qu'en 2017 où on avait constaté 8,3 jours de fermetures alors que les cumuls de pluie étaient supérieurs (500mm contre 450mm en 2018).
Quand tu arrives en vacances au Pays Basque, qu'il fait beau (incroyable ici) ... et que la baignade est interdite à cause d'un problème de pollution de l'eau. Alors @suezFR , qu'est ce que vous faites ? pic.twitter.com/S00yl6Hpux
— Arnaud Garrigues (@garriguesA) July 14, 2018
35% des événements pluvieux auraient été très intenses
Ces chiffres s'expliquent par deux phénomènes selon la Communauté d'agglomération Pays basque : "une pluviométrie importante et des épisodes pluvieux très intenses". "85% des fermetures préventives ont eu lieu en juin et juillet lors de fortes précipitations observées". Par ailleurs 35% des événements pluvieux auraient été très intenses. On se souvient notamment des trois jours de fermeture des plages de Saint-Jean de-Luz à la mi-juillet.Ainsi selon ce bilan, "les épisodes de dégradation de la qualité des eaux de baignade sont dus quasi-systématiquement à des pluies particulièrement intenses et des apports importants des cours d'eau et occasionnellement à des apports accidentels (casses, réseaux bouchés, pollution d'origine agricole, rejets des bateaux, campings cars...)".
La Communauté d'agglomération Pays basque rappelle que 100 millions d'euros on été investis pour lutter contre l'impact des épisodes pluvieux intenses et fréquents et améliorer la collecte des eaux usées et éviter les rejets en milieu naturels ( création de bassins de stockage, rénovation des réseaux d'assainissement, etc).
Baigneurs, surfeurs et médecins dénoncent une eau polluée
Face à ce bilan que la Communauté d'agglomération du Pays veut présenter comme positif, des voix s'élèvent. Et elles sont nombreuses. Celles des baigneurs mais aussi des surfeurs. L'un d'eux nous confiait : "elle est trouble, elle est sale et c'est vraiment pas agréable de surfer".
Même constat pour Sylvie Peres, médecin et membre de la commission eau de la CADE. Pour elle malgré les investissements réalisés, l'eau de baignade reste polluée même les jours où elles sont autorisées à la baignade avec des conséquences sanitaires.
"On voit de plus en plus de pathologies liées à des eaux de mauvaise qualité. Ce sont des pathologies infectieuses, des sinusites, des gastro-entérites, des conjonctivites. Ca peut être grave pour des femmes enceintes ou pour des gens qui ont un système immunitaire déficient".