Les deux chefs de l'ETA interpellés mardi au Pays Basque transférés devant un juge anti-terroriste

Iratxe Sorzabal, recherchée depuis au moins dix ans par la justice en France et en Espagne, et David Pla, dans la clandestinité depuis 2011, deux espagnols interpellés à St-Etienne-de-Baïgorry, ont été transférés en avion vers Paris. Ils seront présentés samedi à un juge du parquet anti-terroriste.

Les deux autres personnes arrêtées en leur compagnie, le Français Pantxo Florés et l'Espagnol Ramon Sagarzazu, étaient également dans l'avion qui a décollé de Biarritz.

L'interpellation de Sorzabal et Pla, présentés par Madrid comme les chefs politiques d'ETA en fuite, achève de décapiter ce mouvement séparatiste basque selon le ministre espagnol de l'Intérieur, Jorge Fernandez Diaz.

Ces arrestations ont eu lieu dans un gîte rural à la sortie de Saint-Etienne-de-Baïgorry, en pleine montagne pyrénéenne mardi dernier. Elles avaient suscité un mouvement de colère des habitants et un affrontement avec les forces de l'ordre.

Iratxe Sorzabal, 43 ans, ancienne porte-parole de 1997 à 1999 de Gestoras, un nouvement de soutien aux prisonniers basques, a déjà été condamnée à plusieurs reprises à de la prison en France ces dernières années pour son appartenance à ETA. Membre du commando "Ibarla" dans les années 1990, elle est soupçonnée d'avoir participé à de nombreux attentats et plusieurs assassinats. Elle a eu un fils avec l'ex-numéro un de l'appareil militaire de l'ETA, Mikel Carrera Sarobe, alias "Ata", condamné notamment à la perpétuité en 2013 pour l'assassinat de deux jeunes gardes civils espagnols à Capbreton en 2007.

Iratxe Sorzabal formait avec David Pla, 40 ans, originaire de Pampelune,  le "comité exécutif" de l'organisation basque.

Selon le quotidien El Pais, ce sont eux qui avaient annoncé, le 20 octobre 2011, "l'arrêt définitif des actions armées" de l'ETA.


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