François Bayrou s'explique : il veut protéger le Président et sa loi de moralisation

Il a décidé de ne pas faire partie du nouveau gouvernement d'Edouard Philippe. Il se voit victime d'un complot en lien avec sa loi de moralisation de la vie politique. Il déclare un soutien sans faille au Président.

36 jours au poste de Garde des Sceaux, et puis s'en va ! François Bayrou, maire de Pau, ne souhaite pas faire partie du nouveau gouvernement. François Bayrou s'est fait le chantre de la moralisation de la vie publique, une image d'intégrité ternie par l'affaire des assistants parlementaires européens du MoDem. La justice enquête sur des soupçons et des témoignages d'anciens assistants qui disent avoir travaillé en réalité pour le Modem. Lors de sa conférence de presse, il insiste :

Nous n'avons jamais eu d'emplois fictifs. Cela sera aisé à prouver. J'ai une absolue confiance dans la justice. 

L'ancien Garde des Sceaux, a voulu démontrer qu'il était devenu la cible sans que son nom ne soit jamais cité. Le travail engagé sur la moralisation de la vie politique a pour lui dérangé :

La moralisation est un obstacle à l'influence des lobbys. 
 

Victime d'un complot, de lobbies qui n'ont pas intérêt à la moralisation de la vie politique... Il veut protéger sa loi et le Président en prenant cette décision.

Une situation intenable à ce poste

La seule personne ne pouvant se défendre, c'est le ministre de la justice. Il doit se taire devant l'injustice.

François Bayrou a également placé sa décision sur le terrain de la protection du Président et de sa loi. 

Cette situation exposait le Président de la République et le gouvernement.

En restant au gouvernement, il voyait son projet de loi menacé, malmené, détourné de son sens par la polémique en cours. Il a dit attacher plus d'importance à la porté de sa loi qu'à son destin personnel, de ne pas exposer le Président "qu'il soutient" à des "campagnes mensongères". Il dénonce un complot sans donner de nom. 

Dénonicateurs professionnels

François Bayrou s'en est pris fermement aux "dénonciateurs" qui ont plongé le parti et son équipe dans cet épisode politico-judiciaire. Dénonciation, réseaux sociaux, médias, justice qui réagit sous la pression médiatique, voilà pour le Garde des Sceaux ce qui s'est passé et ce qui provoque sa décision.

Nous ne pouvons pas vivre dans une société de perpétuelle dénonciation.... La dénonciation du voisin qui vous gêne est entrée dans une nouvelle phase, avec le système avec les réseaux sociaux, la presse, la justice qui doit se saisir et la machine folle se met en route. 

Lui pointe du doigt des conflits d'intérêts "patents"  en visant clairement ceux qui ont témoigné... Licencié, en procès avec le parti ou travaillant pour l'adversaire politique. 

Déclaration de soutien à Emmanuel Macron

François Bayrou a manifesté un soutien sans faille au Président Macron, évoquant même une "affection" à son égard. 

 

Une chance pour notre pays, l'Europe, le monde. A la hauteur de la fonction. 

De nouveaux ministres Modem dans le prochain gouvernement ? 

Ce serait logique.

Enfin, le maire de Pau a eu quelques bons mots pour ses administrés :

Pendant quelques mois, je vais retrouver ma ville de Pau(...)avec ses habitants parfois exigeants, affectueux. 

Présents au siège du Modem pour la réunion des nouveaux élus, Geneviève Darrieussecq élue des Landes et Jean-Paul Mattéi pour les Pyrénées-Atlantiques réagissent aux explications du patron du Modem. 
Deux nouveaux députés réagissent : Jean-Paul Mattéi élu dans les Pyrénées-Atlantiques et Geneviève Darrieussecq dans les Landes













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