Henri Guaino, député UMP des Yvelines, a écrit hier, vendredi à Jean-François Copé, président
de l'UMP, pour lui faire part de ses désaccords sur sa ligne politique. Il lui demande notamment de déclarer officiellement que l'UMP ne soutient pas François Bayrou aux municipales de Pau.
L'ex-plume de l'ancien président Nicolas Sarkozy a adressé une lettre à Jean-François Copé dans laquelle il lui demande de clarifier la position de l'UMP, lors de son Conseil national qui se tient à Paris ce samedi.
Ce soutien au président du MoDem, qui avait voté pour François Hollande au second tour de l'élection présidentielle en 2012, est " inacceptable " à ses yeux.
Henri Guaino était l'invité du week-end sur RTL ce matin. Il a précisé ses propos : "A Pau, la position de l'UMP est une position, qui résulte de manoeuvres de quelques notables et qui est désapprouvée par la quasi totalité des militants de l'UMP parce que c'est une manoeuvre totalement immorale".
il ne faut pas soutenir Bayrou tant qu'il n'aura pas exprimé publiquement des regrets sur l'attitude qu'il a eu entre les deux tours de la Présidentielle".
M. Guaino est très critique également à l'égard de la candidature d'Alain Lamassoure, l'actuel député européen du Sud-Ouest. Il demande à M. Copé de "reporter [son] investiture comme tête de liste pour les élections européennes en Ile-de-France".
" C'est une faute et c'est irresponsable " car M. Lamassoure est " partisan d'une Europe fédérale et un ardent défenseur de l'Union européenne telle qu'elle se construit ", rappelle M. Guaino. Il souhaite "un changement au contraire très profond" de cette construction.
Le député des Yvelines demande également au président de l'UMP de "reporter l'adoption des grandes lignes du projet politique de l'UMP", lesquelles "n'ont fait l'objet d'aucun grand débat dans les fédérations, d'aucun processus de maturation intellectuelle et politique".
Enfin, il lui demande de "reporter l'élection des membres élus du bureau politique", dont la liste a été "concoctée dans l'entresoi de quelques-uns, sans que ce scrutin soit annoncé".
"Cette manoeuvre ruine la confiance, elle nous divise, nous fragilise (...) Elle est inexcusable. C'est+Tintin chez les Soviets+", affirme-t-il.