Paysages somptueux de plages, de falaises et de soleil (la plupart du temps), le petit village enclavé du Pays basque se fait-il un peu trop remarquer ? Il est classé premier village de France où il fait bon vivre. Pas sûr que ça plaise à tout le monde.
Le petit village de pêcheur a bien changé. A force de faire son beau dans les publications des réseaux sociaux où il est rebaptisé « The place to be », il est aujourd’hui reconnu comme premier village de France où il fait bon vivre, par le classement de l’Association des villes et villages de France.
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Toutes les conditions réunies
Chaque année, le palmarès de l’association des villes et villages de France se base sur de nombreux critères objectifs pour établir son classement. Parmi eux : l’accès aux soins, aux transports, à la culture.
Le problème avec Guéthary, c’est que le village coche toute les cases ! Le dynamisme culturel est réel, la gare de TER est desservie presque toutes les heures, il y a bien assez de médecins ravis de faire partie de la carte postale. Bref, il y fait réellement bon vivre.
Comme le confirme Nicole, néo-guéthariare arrivée il y a 7 ans. Accent anglais pas très couleur locale, elle compense avec un bonnet et une attitude de surfeuse de rigueur.
Ici on a la plage, on est pas loin des montagnes. Et aussi pour les enfants c’est l’endroit parfait avec l’école primaire et maternelle.
Nicole, habitante de Guéthary depuis 7 ansFrance 3 Aquitaine
Cher payer le cadre idyllique
Avec un taux de logements vacants de 0,9%, autant dire que les rares biens immobiliers disponibles s’arrachent comme des petits pains et les prix s’envolent. + 33% d’augmentation ces 3 dernières années, le village vit sous la menace constante d’une flambée des prix, mais n’a-t-elle pas déjà eu lieu?
Guéthary ça a toujours été charmant, ça a toujours été chiquissime comme la presse immobilière le dénomme.
Chantal Marthan, agent immobilierFrance 3 Aquitaine
Comptez un petit 20 000 euros au mètre carré pour un front de mer. En étant moins gourmand, vous pourrez trouver à 15 000 euros du mètre carré.
Mais difficile de descendre en dessous de 8000, et encore, cela suppose de traverser la nationale. Est-ce à dire qu’il faudra bientôt aller chercher les vrais Guéthariars dans la campagne basque, tant il est difficile d’acquérir un bien immobilier sans un salaire mirifique ?
Le reportage de France 3 Euskal Herri est ici >
Non il ne faut pas venir à Guéthary !
Pour l’édile de la commune qui peine à faire exercer le droit de préemption de la mairie pour la construction de logements sociaux, la crainte de voir son village transformé en « ghetto de riches » est bien réelle. Pire encore, il y aurait la situation de la station balnéaire, morte en hiver et surpeuplée en été.
Il faut arriver à un équilibre entre la population permanente et les gens qui viennent en vacances. Il ne faut pas que Guéthary deviennent un super village de vacances.
Marie-Pierre Burre-Cassou, Maire de GuétharyFrance 3 Aquitaine
Dit-elle, tandis que la population triple déjà en été.
Bref vous aimez Guéthary, gardez-le pour vous et arrêtez de le crier sur tous les toits !!