L'Elysée a arbitré le duel fratricide de Biarritz et sommé le ministre de l'Agriculture et le secrétaire d'Etat au Tourisme et au Commerce extérieur de retirer leur candidature aux municipales. Qui remplacera Didier Guillaume comme tête de liste ? Guy Lafite, adjoint au maire, n'exclut rien.
Il avait occupé la première place lors des municipales de 2014 et conduit la liste d'Union de la Gauche. Pour l'élection de mars prochain, Guy Lafite soutenait Didier Guillaume. Mais depuis hier, le ministre de l'Agriculture a été prié de renoncer à se présenter. A 70 ans, l'adjoint au maire envisage-t-il de reprendre les rennes ? Nous l'avons rencontré.
Guy Lafite a d'abord souhaité réagir à l'intervention du Président de la République dans la campagne.
GL : Cette décision est un peu surprenante. D’abord parce que les signaux n’allaient pas dans ce sens. La preuve Didier [Guillaume] avait pu lancer sa campagne. Deuxièmement, c’est très tardif.
Est-ce que c’est la fin de l’histoire ? Non pas forcément. Il y a un vrai groupe qui s'est constitué avec une vraie envie d’y aller. Le constat n’a pas changé : il y a beaucoup de candidats mais peu ont l’expertise et la compétence pour gérer une ville aussi complexe que Biarritz.
Aujourd’hui, la tonalité qui se dégage, c’est de poursuivre. Selon quelles modalités ? On verra.
L’intervention présidentielle dans la campagne biarrote ne vous incite-t-elle pas à prendre la tête de liste ?
GL : C’est trop tôt. C’est un choix qui ne peut être que collectif.
Des alliances sont-elles envisageables avant le 1e tour ?
GL : Ce n’est pas la solution la plus probable.
Il s'agit de se rassembler contre le maire sortant ?
GL : Le problème n'est pas de se rassembler contre le maire sortant. Mais de proposer une solution qui tienne la route, qui soit solide.