Pau : Emmanuel Macron annonce l'arrêt des réintroductions d'ours dans les Pyrénées

Hier, Emmanuel Macron a reçu les présidents des Chambres d'agriculture de l'Ariège, les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques. Il a annoncé l'arrêt des réintroductions d'ours, le repérage des ours à problème, et la participation des élus locaux à la concertation. 

"Ce sont des engagements clairs, des engagements politiques, des engagements concrets qui ont satisfait les éleveurs et donc ça nous rassure quelque part", se réjouit Bernard Layre, président de la Chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques.


"Le président avait souhaité rencontrer les éleveurs l'année dernière lors du passage du Tour de France", rappelle Bernard Layre. C'est un échange "qui s'est vraiment bien déroulé sur différents sujets". "Le principal sujet était la prédation avec effectivement le dossier ours". 

"Nous sommes étonnés que le président n’ai pas reçu les associations de défense de la nature pouvant lui apporter d’autres éléments", rage Gérard Caussimont président du FIEP-Groupe Ours Pyrénées. "On ne sait pas aujourd'hui s'il sera ou pas nécessaire de lâcher d’autres ours pour assurer la survie de cette population pyrénéenne".

Arrêt des réintroductions

"On sait que c'est un problème aujourd'hui", a rappelé Bernard Layre, "notamment le noyau central avec 1400 attaques cet été encore"

Donc l'intérêt, c'était vraiment de pouvoir dialoguer sans filtre, sans administration, sans relais, en direct avec le président pour qu'il entende les sujets. On peut dire qu'il les connaît, il les connaît bien, il a des attaches pyrénéennes. 


"C'est important parce qu'il a fait des engagements", rappelle le président de la chambre d'agriculture." "Très clairement, aujourd'hui, c'est un arrête total d'introduction d'ours, car le plan qui était prévu (2018-2028), ça c'est acté, ça sera rédigé par écrit et envoyé".

"En ce qui concerne le plan 2018/2028, il était prévu de faire une évaluation au bout de deux ans", explique Gérard Caussimont. "On a pas fait d’évaluation scientifique, c’est ça qui nous surprend". "Certaines de ces personnes ont participé a des actions violentes , finalement les gens respectueux on les écoute moins". 

Vient ensuite la guerre des chiffres. Au sujet des 1400 attaques annoncées par Bernard Layre, certains sont sceptiques. "Ces chiffres sont dus au fait que depuis cette année l’Etat a décidé de se montrer généreux vis-à-vis des déclarations faites pas les éleveurs", grince Gérard Caussimont. "Il faut faire la preuve que les ours ou les loups ne sont pas responsables de la mort du bétail pour ne pas être indemnisé". "L’Etat, par démagogie, pour obtenir la paix sociale, a mis en place un systeme qui fait augmenter les déclarations de sinistre avec des chiffres astronomiques". "Automatiquement, on arrive à une inflation". 

Cette semaine une requête en conseil d’Etat a donc été déposée par les associations de défense de la nature de la coordination associative pyrénéennes CAP Ours contre le decret ministériel du 9 juillet 2019 relatif à l’indemnisation des dommages causés aux troupeaux domestiques par le loup l’ours et le lynx.

 

Repérer les ours violents

Un deuxième élément a été évoqué lors de cette réunion, celui des "ours à problème". Il s'agirait de repérer les ours violents, de pouvoir les suivre pour les baliser et les "retirer si vraiment, on n'arrive pas à les canaliser".
 

Les élus locaux au cœur de la concertation

Les élus locaux, que ce soit les maires, les conseillers municipaux, et autres, seront "vraiment partie prenante de la concertation", rapporte Bernard Payre. C'est en tous les cas ce qui a été décidé hier, lors de cet entretien avec le président de la République.
 

Écoutez Bernard Payre, président de la Chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques :

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