Le 22 décembre 2019, une vingtaine de maisons de Serres-Sainte-Marie en Béarn étaient dévastées par une tornade. Un an plus tard, les sinistrés ont enfin retrouvé leurs habitations rénovées, après des mois particulièrement compliqués.
La vision fait chaud au cœur. Des toitures flambant neuves, sous un soleil éclatant. Un après le drame, Serres-Sainte-Marie semble avoir pansé ses plaies.
L'apocalypse
C'était le 22 décembre 2019. Vers 8h30, le village est balayé par une tornade. En quelques secondes, des vents oscillant entre 180 et 220 kilomètres à l'heure.
Une vingtaine de maisons de la petite commune béarnaise sont touchées, trois sont complètement détruites. "C'était l'apocalypse. Les débris passaient à travers les vitres. Un portail a volé sur 500 mètres", témoignait un habitant.
Cinq familles sont relogées. Les autres craignant des cambriolages préfèrent rester chez eux, dans des conditions parfois très difficiles. "L'assurance a traîné des pieds pour venir, ils ont mis deux mois pour estimer les dégâts alors que j'avais déjà tous les devis, raconte Charly Godu, devant sa maison enfin refaite.
Je n'avais plus de chauffage, avec ma femme on a passé tout l'hiver dans le froid, avec le vent qui rentrait dans la maison. On a passé en tout 257 jours sans toit! Ca fait pas mal quand même. Maintenant, on voit le bout du tunnel, ca va mieux..
"Je pense que le temps aidera à oublier"
La fin d'un long calvaire donc pour les sinistrés. " Tout le monde a regagné son domicile. Les cinq familles ont pu rentrer chez elles en septembre octobre.
Les travaux sont pratiquement terminés. Tout le monde est relogé, mais cela n'a pas été sans difficulté", reconnaît le maire Gérard Ducos.
"Une fois passées les négociations avec les assureurs, il a fallu monter les dossiers pour les indemnisations. En mars avril tout était à l'arrêt. Et quand les travaux ont commencé, il a fallu trouver des protocoles sanitaires pour leur exécution".
Relogés donc, mais aussi anxieux. "Les personnes qui ont été marquées gardent toujours une certaine appréhension. Je pense que le temps aidera à oublier ce genre de phénomènes", espère le maire.
Voir le reportage de France 3 Pau Sud Aquitaine