En Béarn, les installations du Somport ont été rénovées, mais le manque d'enneigement depuis deux hivers a des conséquences financières pour la station de ski de fond. Il va falloir faire des économies.
Le manque d'enneigement depuis deux hivers n'est pas sans conséquences financières pour la station de ski de fond du Somport qui vient juste d'être totalement rénovée. La communauté de communes du Haut Béarn va devoir mettre 250 000 € sur la table pour équilibrer le budget.
"La saison dernière, on avait fait seulement 55 jours d’ouverture et cette année, c'est encore moins ! 47 jours alors que nos moyennes sont de 85 jours. Si on était sur ce chiffre-là, alors il n’y aurait pas de problème et s’il y avait de la neige, on n’en parlerait même pas" explique Bruno Guitton, le directeur de la station.
Comme d’autres stations de moyenne montagne, celle de la vallée d’Aspe est également confrontée aux aléas climatiques. Ici, l’objectif est d’en faire une station quatre saisons."L’idée, c'est que l’hiver puisse aider le fonctionnement d’été, afin de pouvoir trouver un modèle économique aux beaux jours."
Réduire la voilure
Mais dans ces conditions, la structure va devoir faire des économies cette année pour réduire les charges de fonctionnement avec notamment une réduction des ouvertures hebdomadaires ces prochains mois.
Sur avril, mai, juin, septembre et octobre, l’espace ne sera plus ouvert que trois jours par semaine contre quatre auparavant. Le site, qui emploie six personnes, ne pourra pas éviter le chômage partiel.
Lydie Althapé est vice-présidente de la Communauté de communes du Haut-Béarn :" On va mettre en place une phase de chômage partiel. Le personnel est un peu inquiet, mais je le remercie. Vraiment, on ne lâchera pas, on est en transition".
Malgré les difficultés, la responsable reste optimiste et ambitieuse pour offrir des activités toute l'année sur le site. "Laissez-nous tout le temps de… Parfois, il y a des éléments naturels qui font que c’est difficile, mais c’est la vie ! ."
Des éléments naturels et des divergences
La station doit aussi convaincre le Parc national des Pyrénées de lui laisser mettre en place des activités indispensables pour l’été, génératrices de recettes et qui ne viendront pas dénaturer la montagne. Les trottinettes électriques qui avaient connu un beau succès l’an passé ne sont plus autorisées pour le moment et il n’est pas certain que les vélos le soient encore longtemps.