Le président du MoDem était l'invité de BFM ce dimanche midi. Il a estimé que la mobilisation des gilets jaunes était moindre mais que les questions posées étaient toujours là, même si le chef de l'Etat avait apporté une réponse très importante.
François Bayrou, ancien ministre et allié fidèle d'Emmanuel Macron a estimé que l'Acte V des gilets jaunes avait connu une participation "moindre" :La participation est moindre, c'est indiscutable et cela traduit quelque chose de profond, c'est qu'il y a eu des réponses". Mais "si la participation est moindre, les problèmes ne sont pas résolus pour autant. Les questions posées (...) sont toujours là et il importe qu'elles trouvent des réponses
François Bayrou sur les gilets jaunes: "la participation est moindre mais les questions posées sont toujours là" pic.twitter.com/aZ6DNz03Ea
— BFMTV (@BFMTV) 16 décembre 2018
L'ancien ministre et maire de Pau est revenu sur l'intervention du Président de la République de ce lundi 10 décembre. Il a estimé qu'Emmanuel Macron avait "apporté des réponses" sur le pouvoir d'achat "mais il y a beaucoup d'autres questions. Par exemple le sentiment qu'ont les manifestants et ceux qui les soutiennent qu'il y a une très grande partie des Français qui ne sont pas pris en compte".
Sur la suite à donner au mouvement des gilets jaunes, François Bayrou les a invités à "avoir le souci du débouché..." à "choisir des représentants, réfléchir à la forme de l'engagement"."Ceux qui sont dans le mouvement des gilets jaunes doivent avoir le souci du débouché du mouvement. On ne peut pas bloquer les rond-points et mettre Paris en état de siège chaque semaine " François @bayrou #BFMpolitique
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A propos du référendum d'initiative populaire, devenu l'une des principales revendications
des gilets jaunes, François Bayrou a proposé d'abaisser le seuil du nombre de signatures exigées pour un référendum d'initiative partagée. Il a jugé "tout à fait imaginable" d'abaisser le seuil de 10% des électeurs inscrits (soit 4,5 millions d'électeurs) à 1 million de signatures, mais avec toujours le soutien d'un "certain nombre de parlementaires".
M. Bayrou a jugé par ailleurs "honorable" d'intégrer la question de l'immigration à la concertation nationale lancée par le gouvernement :Il n'est pas possible que la politique soit l'affaire seulement des initiés. Parce que la politique (...) ça doit être l'affaire de tous
Où vivent les gens qui prétendent qu'il ne faut pas traiter de cette question?...Tous les pays d'Europe et de la planète sont aujourd'hui traversés par cette interrogation sur eux-mêmes. C'est la question même qui a fait l'élection de (Donald) Trump, (...) qui a fait le Brexit... Quand un peuple a une interrogation lourde sur son avenir, si vous ne traitez pas cette question-là, vous trahissez votre responsabilité
Le président du MoDem a par ailleurs démenti toute ambition ministérielle alors que les rumeurs évoquent son nom pour remplacer Edouard Philippe à Matignon#GiletsJaunes La politique n’est pas une affaire d’initiés. Elle nous concerne tous et elle est l’affaire de tous. #bfmpolitique
— François Bayrou (@bayrou) 16 décembre 2018
"Ils inventent ainsi des ambitions, mais je n'ai aucune ambition, c'est simple", a-t-il expliqué, François Bayrou a balayé toute rivalité avec le chef du gouvernement. "On invente des rivalités avec Edouard Philippe, tout cela est ridicule", a-t-il clarifié.