La Licra a répondu à l'appel des présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale en organisant une marche à Bordeaux ce dimanche 12 novembre après-midi. L’association culturelle israélite de Pau a aussi organisé un rassemblement civique contre l’antisémitisme devant la préfecture dans la matinée.

À Bordeaux, le rassemblement a débuté à 15 heures place de la République où 3500 personnes se sont massées, selon les chiffres de la préfecture de Gironde.

Une marche calme et solennelle 

Des gens de la communauté juive, mais aussi de nombreux élus et des familles de Bordelais. "Je suis catholique et c'est mon devoir de venir aujourd'hui pour soutenir ces gens, car c'est atroce ce qu'il se passe. Je suis née après-guerre, je connais l'histoire et je ne pensais pas vivre ça", a déclaré une dame âgée d'une soixantaine d'années, interrogée par France 3 sur sa présence dans la marche.

Le cortège rejoindra ensuite le parvis des Droits de l'Homme devant le tribunal judiciaire de Bordeaux.

En tête du cortège, une grande banderole portant le slogan "Pour la République, contre l'antisémitisme, marchons !"

Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, a dit "être en contact régulier" avec la communauté juive depuis l'attaque terroriste du 7 octobre contre Israël, et "très vigilant" sur d'éventuelles attaques antisémites dans sa ville. " En ma qualité de premier magistrat de la ville, je tiens à leur dire que je suis le garant des valeurs de la République sur le territoire de Bordeaux, et je suis le garant aussi d'une certaine tradition girondine qui est faite d'ouverture et de mesure".

Les propos, les gestes et les attaques antisémites n'ont pas le droit de citer à Bordeaux. Attaquer un symbole juif à Bordeaux, c'est attaquer la République et aussi la ville.

Pierre Hurmic, maire de Bordeaux

à France 3 Aquitaine

Une grande partie des partis politiques ont répondu présent, sauf LFI qui devait tenir un point presse place Jean Moulin à 14 h 30.

Le préfet de la Gironde Etienne Guyot était présent aux côtés du maire de Bordeaux et des élus locaux derrière la banderole de tête de cortège. "Je suis là en tant que préfet et citoyen parce que l'antisémitisme est une plaie détestable, et on ne doit jamais céder, on ne doit rien laisser passer" a-t-il déclaré. Thomas Cazenave, le ministre aux Comptes publics, originaire de Bordeaux, a parlé d'unité nationale contre l'antisémitisme. "On a vu ces dernières semaines le nombre d'actes antisémites exploser dans nos rues en France et donc c'est important d'exprimer fermement les valeurs de la République, et marcher tous ensemble", a insisté le ministre.

Prés d'un millier de personnes à Pau

Prés d'un millier de personnes (800 selon la police) se sont réunies en fin de matinée à Pau. Le maire François Bayrou a pris la parole devant la foule. "Ce qui est frappant, c'est la vague d'indignation, d'incompréhension et de colère qui a saisi, pas seulement la communauté juive, mais la majorité de nos compatriotes. Cette horreur n'appartient pas qu'au passé", a-t-il déclaré.

La marche paloise a débuté dans le calme. La Marseillaise a été chantée. Des élus et des familles étaient présents dans le cortège.

À Pau, 250 personnes s’étaient réunies le 11 octobre 2023 devant la mairie au lendemain de l’attaque du Hamas pour dénoncer "cette barbarie". Depuis les attaques du 7 octobre, l’inquiétude de la communauté juive se renforce. Le nombre d’incidents antisémites est en forte hausse en France avec 1 040 actes recensés.

Forte mobilisation à Bayonne

D'autres rassemblements se sont déroulés dans la région ce dimanche 12 novembre. À Bayonne, ils étaient 1700 à marcher dans le calme dans les rues de la ville basque.

À Mont-de-Marsan dans les Landes, 500 personnes étaient réunies, et environ 500 personnes également étaient présentes à Périgueux (24), au pied de l’arbre de la Liberté, à l’appel de la Licra et sans bannières politiques.

Hier, une marche en soutien à la Palestine qui comptait 625 personnes, s'est déroulée à Bordeaux dans le calme. En revanche, dans le Pays basque, une manifestation pro-palestinienne à Hendaye interdite par la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, a dégénéré. Près de 450 personnes étaient rassemblées, malgré l'interdiction, sur le parvis de la gare. Les policiers ont essuyé des jets de projectiles et des insultes.

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