Marche contre l'antisémitisme : parcours, partis politiques présents, tout sur la mobilisation à Bordeaux

Dimanche 12 novembre, des marches civiques contre l’antisémitisme sont organisées dans toute la France. A Bordeaux, le rendez-vous est pris pour 15 heures. La majorité des partis politiques seront présents, même si certains conditionnent leur venue à celle du Rassemblement national.

Parti communiste, majorité présidentielle, Parti socialiste ou encore LR, ils ont tous répondu présent à l’appel de Gérard Larcher, président du Sénat et Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale. Dans une tribune, les deux figures politiques invitent toute la classe politique à marcher, partout sur le territoire national ce dimanche 12 novembre, pour dénoncer la montée des actes antisémites en France. 

Rendez-vous à 15h

À Bordeaux, la Licra s’est faite le relai de cette demande. Une manifestation est prévue à 15 h, place de la République, avant de rejoindre le parvis des droits de l’Homme. Une grande partie des partis politiques répondront présents. C’est le cas de la majorité présidentielle composée de Renaissance, du Modem, du parti radical ainsi que d’Horizons.

“Nous appelons tous ceux qui sont attachés aux valeurs de la République, dans leur diversité, à se mobiliser le plus largement possible à se joindre à cette marche”, détaille dans un communiqué commun les quatre partis. Les Républicains seront également présents dans le cortège.

De son côté, Pierre Hurmic, le maire EELV de Bordeaux, a annoncé qu’il participerait aussi à cette marche. Il devrait être accompagné de nombreux autres maires du département. L'association des maires de Gironde a en effet appelé les édiles à se joindre à la marche organisée par la Licra.

La présence du RN divise

Le parti communiste ainsi que le parti socialiste ont, quant à eux, conditionné leur présence à celle du Rassemblement national. “Pour nous, l'extrême droite, qui porte un programme et un discours profondément xénophobe et dont les racines politiques sont ancrées dans cette haine, l'antisémitisme, la collaboration avec les nazis, le négationnisme, n'a pas sa place aux côtés des républicains et des progressistes”, explique Sébastien Laborde, membre du parti communiste de Gironde.

Pas de cadre du RN

Le parti de Marine Le Pen appelle de son côté “l’ensemble de leurs adhérents et électeurs à participer aux manifestations”. Le parti a tenu à rappeler sa “solidarité à l’égard de nos compatriotes de confessions juives”.

Aucun cadre du parti ne sera en revanche présent à Bordeaux. “Les élus et cadres du Rassemblement national de Gironde, répondront à l’appel lancé par Marine Le Pen et Jordan Bardella en participant à la grande manifestation organisée à Paris”, détaillent-ils dans un communiqué. Edwige Diaz, Grégoire de Fournas ne seront donc pas présents dans le cortège bordelais.

Depuis le 7 octobre, début du conflit israélo-palestinien, 1 159 actes antisémites ont été recensés en France. C’est trois fois plus que l’ensemble des actes commis sur le territoire, en 2022.

Pas de LFI dans la marche

Le député LFI de Gironde Loïc Prud'homme n'en sera pas. Dans un communiqué diffusé samedi 11 novembre, l'organisation politique appelle, de son côté, à un rassemblement contre l'antisémitisme, contre le racisme et pour la paix, sans vouloir se joindre à la marche principale.

"Nos organisations ne participeront pas à la marche contre l’antisémitisme et pour la République organisée par la Licra, et appellent à un point presse ce dimanche 12 novembre à 14 h 30 à Bordeaux
pour rappeler notre détermination à lutter contre toutes les formes de racisme, l’antisémitisme et pour la paix". LFI a mis sous embargo le lieu de rendez-vous jusqu'à dimanche midi.

Et se justifier : "Nous ne pouvons nous satisfaire de l’appel de la Licra qui nous invite à défiler contre l'antisémitisme sans dénoncer les autres formes de racisme et qui se refuse à exclure de ce rassemblement l’extrême droite anti-républicaine. Nous considérons qu’il est inenvisageable de défiler aux côtés de mouvements qui trouvent leurs origines dans l’histoire de la collaboration avec le nazisme et dont des responsables entretiennent et justifient encore des positions racistes, antisémites et négationnistes".

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