Deux ans après sa mise en service, Fébus ne fait toujours pas l’unanimité. Des élus communautaires remettent en cause le choix de l’hydrogène et parlent de "gaspillage d’argent public".
L'hydrogène contesté pour son prix. À Pau, cette énergie verte est utilisée depuis 2019 pour faire circuler huit bus du réseau Idelis sur les 88 véhicules que compte le syndicat mixte. Une initiative qui continue d'être dénoncée par l'opposition pour le surcoût engendré.
Cette fois, c’est au tour du maire de Billère, Jean-Yves Lalanne de monter au front et de dénoncer le choix du bus à hydrogène "trop coûteux" selon lui et "pas adapté à l’agglomération paloise". Dans une lettre envoyée aux membres de Pau Béarn Pyrénées Mobilités, Jean-Yves Lalanne a fait les comptes. "Huit bus, c’est près de 2 millions de surcoûts, imaginez la note si toute la flotte passait à l’hydrogène, c’est-à-dire 90 bus."
Bataille de chiffres
Entre les contrats de maintenance, le coût de l’électricité, les frais de personnel, il estime les charges de fonctionnement annuelles bien trop élevées.
"Le choix que nous devons faire, c’est un choix de bonne gestion, et ne pas essayer de se mettre sous la lumière en faisant une sur-communication comme l'a fait le président de la communauté d’Agglomération [François Bayrou]", accuse Jean-Yves Lalanne.
Un avis que ne partagent pas la majorité et Nicolas Patriarche, le Président de Pau Béarn Pyrénées Mobilités. Il conteste les chiffres : "je suis en mesure d’affirmer que le surcoût, comparé à des bus à motorisation diesel, n'est pas de 1 million 782 000 euros comme ils le disent, mais à 881 000 euros".
Un surcoût assumé que le maire de Lons justifie par la technologie de l’hydrogène, par rapport à une énergie fossile. Et de conclure "in fine cela nous coûte moins cher que si nous avions du gazole".
Quatre bus électriques rejoindront bientôt le réseau de transport palois, ainsi que quatre à hydrogène supplémentaires, au premier semestre 2023.