Six mois avec sursis requis contre l'ex-directeur de l'abattoir de Mauléon, dans les Pyrénées-Atlantiques

Deux ans après la diffusion d'images de mauvais traitements envers les animaux à l'abattoir de Mauléon, l'association L214 a justifié ses méthodes, ce mardi devant le tribunal correctionnel de Pau. Le procureur a requis six mois de prison avec sursis à l'encontre de l'ex-directeur de la structure. 

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Il y a deux ans et demi, c'est l'association L214 qui avait diffusé des images choc de mauvais traitements contre les animaux commis à l'abattoir de Mauléon, dans les Pyrénées-Atlantiques.  

En ce deuxième jour de procès, où trois anciens salariés et le directeur sont poursuivis, l'avocate de L214 justifie le recours à des caméras cachés : "il n'y a pas de visites inopinées dans les abattoirs" rappelle-t-elle. 

"On s'aperçoit que si l'organe chargé de contrôle est défaillant, si le directeur est défaillant, et si les salariés, [... ne voient aucune difficulté à projeter un animal contre un mur, qui peut dire que l'animal est en souffrance, si ce n'est pas une association ?" interroge Caroline Lanty, avocate de L214. 
 

 

Label rouge et tromperie 

"À partir du moment où l'on appose un label rouge, on se revendique d'une qualité qui va de l'élevage à l'abattage", soulève Edmond-Claude Frety, avocat de l'UFC-Que Choisir. Il voit dans ce procès,  "un scandale, une tromperie liée au fait qu'on vous vend très cher une viande qui ne correspond pas du tout à la philosophie de consommation que vous avez". 

Lors de ses réquisitions, le procureur de la République a considéré que les salariés n'étaient pas de bonnes conditions pour éviter de maltraiter des animaux, et a requis des amendes de 100e à 300e, considérant qu'il n'y avait "pas d'actes de cruauté", ni "de volonté délibérée de causer des souffrances aux animaux". 

En revanche, il a estimé que l' ex-directeur était responsable des accusations de "tromperie sur la nature, la qualité, l'origine ou la quantité" de la viande et a requis 4 300 euros d'amende et six mois de prison avec sursis à son encontre, ainsi que 50 000 euros d'amende contre l'abattoir en tant que personne morale. 

Le jugement est attendu le 29 octobre.
 
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