Un homme aurait tué sa compagne de plusieurs coups de couteau avant de se donner la mort dans le village de Momy, dans les Pyrénées-Atlantiques. Une enquête de gendarmerie est en cours pour faire la lumière sur ce nouveau féminicide. Dans le petit village béarnais, c'est la sidération après ce drame violent.
La quinquagénaire aurait été tuée de plusieurs coups de couteaux. Ce jeudi 17 octobre, une femme, résidente à Momy, en Béarn aurait été violemment poignardée par son conjoint. Ce dernier se serait ensuite suicidé.
"Sur fond de séparation"
Les gendarmes de Soumoulou, une commune voisine, ont été appelés, en fin d’après-midi, "suite à la découverte des corps sans vie d’un couple à leur domicile de Momy" par les enfants du couple.
L’alerte avait été donnée par deux des trois enfants du couple qui avaient ainsi découvert, à leur retour de l’école, le corps de leurs deux parents.
Rodolphe JarryProcureur de la république de Pau
Sur place, les enquêteurs retrouvent, dans le couloir d’entrée de la maison, le corps d’une femme de 45 ans. Celui d'un homme, âgé de 52 ans, est quant à lui "découvert dans une grange attenante à l’habitation".
D’après les premières investigations, une scène violente, "dont le motif précis reste à déterminer", se serait produite au domicile familial. Selon toute vraisemblance, "l’homme, armé d’un couteau, aurait mortellement frappé sa concubine à plusieurs reprises" puis, se "donnait, ensuite, la mort", détaille le procureur de Pau, Rodolphe Jarry.
Les gendarmes ont en effet retrouvé sur la table de la cuisine "un écrit rédigé par l’auteur des faits". Dans le message, l'homme demandait en particulier à ses enfants de l’excuser, "tout en expliquant ne pouvoir se résoudre à vivre sans son épouse".
Le drame s'est en effet noué dans un contexte de divorce. "Le couple précité était en instance de séparation", indique le parquet dans son communiqué.
Les trois enfants du couple, des collégiens, "ont été immédiatement pris en charge par les pompiers" suite à leur terrible découverte, puis par les services du centre hospitalier de Pau. L’association d’aide aux victimes APAVIM a également était saisie par le parquet de Pau pour accompagner l’ensemble des proches des défunts.
Meurtre sur conjoint
Selon les premiers éléments de l'enquête, aucun membre du couple ne semblait, à ce stade, "connu des services de la gendarmerie ou de la justice pour des affaires de violence intrafamiliales", précise le procureur de Pau.
Une enquête "du chef de meurtre sur conjoint" a été ouverte par le procureur de Pau. Les investigations ont été confiées à la brigade de recherches de Lescar. Elles se poursuivent actuellement en flagrance. Le procureur de Pau assure que "si la thèse d’un féminicide suivi du suicide de l’auteur des faits est, pour l’heure, privilégiée, aucune piste n’est néanmoins négligée, dans l’attente de la réalisation prochaine des autopsies".
Les violences au sein du couple sont étudiées par le ministère de l’Intérieur. Une étude, qui s’appuie sur des chiffres de 2022, affirme que, près de 90% des homicides sont commis au domicile du couple ou dans les logements respectifs.
Ils sont principalement provoqués par arme blanche ou par arme à feu. La dispute et le refus de la séparation demeurent les principaux mobiles du passage à l’acte.