Une femme d’une quarantaine d’année a été retrouvée morte à son domicile ce samedi 12 octobre 2024, sur la commune de Saint-Pantaléon de l’Arche, en Corrèze. C'est son conjoint qui a alerté la gendarmerie pour se dénoncer. Une information judiciaire est ouverte par le parquet de Brive depuis le dimanche 13 octobre 2024.
Le conjoint placé en garde à vue
Dans une maison pavillonnaire pas totalement terminée, de la commune de Saint-Pantaléon de l’Arche, accolée à Brive, une quarantenaire a été retrouvée morte ce samedi 12 octobre.
A 15h, son conjoint appelle les gendarmes. Il se dénonce et demande leur intervention. Sa femme serait décédée à la suite de coups qui lui auraient été portés. Âgé lui aussi d’une quarantaine d’année, il a été interpellé sur les lieux par les forces de l'ordre.
Selon le témoignage d’un voisin, la gendarmerie était déjà intervenue à cette adresse sur fond de dispute conjugale quelques jours auparavant. "Il y a eu une altercation entre deux femmes, apparemment l’épouse légitime absente depuis quelques temps, partie en Turquie, et une autre qui avait dû prendre sa place, enfin on ne sait pas trop… mais il y a une altercation violente et la gendarmerie est restée un moment pour calmer l’affaire" explique un voisin.
Le voisinage abasourdi
Selon le voisin, le couple n’avait jamais fait parler de lui depuis son installation il y a 5 ans : "samedi, le jour où ça s’est passé, j’ai rencontré sa femme qui rentrait sa voiture. Elle m’a dit bonjour, elle paraissait tout à fait normale". Mais en fin de journée, aux alentours de 18h, ce même voisin rentre de Brive et à son retour il découvre devant la maison, plusieurs voitures de gendarmerie.
Quand j’ai vu des hommes en blanc, je me suis dit que ça devait être forcément un crime. On tombe des nues. Ça nous a abasourdi moi et ma femme. On ne pense pas qu’un homme comme ça, courageux, qui a construit sa maison lui-même, peut en arriver là. On ne s’attend pas à ça chez nous, dans un quartier calme.
Un voisin
Les militaires de Brive La Gaillarde et quatre membres de la gendarmerie (PSIG) sont intervenus au domicile, découvrant l’épouse inconsciente sur le sol de la cuisine. Le mari déclarait spontanément avoir fermé la porte de la maison suite à l’altercation avec sa femme. Après plusieurs minutes de réanimation par les personnels du SAMU et des pompiers, le décès de la victime était déclaré à 16h12.
Les trois enfants du couple n'était pas présent ce jour-là. Le mis en cause s’est laissé interpeller sans heurt pour être placé en garde à vue. Ce lundi 14 octobre, une information judiciaire a été ouverte près le pôle de l’instruction du Tribunal judiciaire de Limoges et l’époux a été mis en examen
du chef de meurtre par conjoint. Sa détention provisoire a été requise.
Les femmes, principales victimes dans les affaires d’homicides conjugaux
En France, en 2021, 143 morts violentes au sein du couple ont été recensées par les services de police et les unités de gendarmerie, contre 125 l’année précédente (18 victimes en plus, soit +14%). Les femmes sont les principales victimes : 122 femmes sont décédées des suites de violences conjugales contre 21 hommes.
Pour rappel, dans le Code Pénal le meurtre sur conjoint constitue une circonstance aggravante de l’homicide, son auteur encourt la réclusion criminelle à perpétuité.