VIDEO. A Pau, le bus Fébus ouvre la voie des transports à hydrogène

François Bayrou était ce mardi 4 juin en visite en Belgique pour tester le premier « Fébus » tout juste sorti d’usine. Les prochains bus à haut niveau de fréquence devraient être inaugurés à Pau cet automne. Avec leur moteur à hydrogène, ils montrent que cette énergie a de l'avenir.

Faire 1 200 km depuis Pau, pour tester un bus dans une usine belge, voilà qui peut paraître curieux. C'est pourtant ce qu'a fait François Bayrou. Devant la presse réunie pour l'occasion, il venait fièrement présenter le Fébus. Au nombre de huit, ces bus desserviront l'agglomération à l'automne.
 

 

Une première en France


300 km d’autonomie, 18 mètres de long, de la vapeur d’eau comme seule émission de gaz, un moteur silencieux à hydrogène : le premier Fébus vient de sortir d’usine. Nicolas Patriarche, président du syndicat mixte des transports urbains de Pau, se réjouit :

Il correspond parfaitement à ce qu’on avait vu sur les photos et les dessins. La qualité de réalisation est unique. C’est une grande fierté.

 

Une inauguration paloise en automne


François Bayrou, le maire de Pau, l’a promis :

J’en parlais encore hier au Président de la République qui m’a répété qu’il voulait venir pour l’inauguration. A l’automne, on aura l’inauguration officielle et la mise en service complète de la ligne.

Le premier bus, lui, devrait être transporté jusqu'à Pau en camion-remorque au mois d'août.
 

 

Une technologie verte : l'hydrogène


Le bus fonctionne avec un système écologique à base d'hydrogène. Il stocke l’hydrogène dans son réservoir et une pile le transforme en électricité grâce un procédé d’électrolyse. L'électricité alimente ensuite directement le moteur électrique.
 
Cet hydrogène sera « vert ». L’électrolyseur qui le rendra exploitable sera alimenté par de l’énergie renouvelable achetée par contrat. A terme, le but est, pour Nicolas Patriarche, de produire localement cette électricité grâce à des énergies renouvelables.
 

 

L’hydrogène face à l’électricité


Utiliser l’hydrogène permet de faire un plein en une dizaine de minutes. L’électricité, à l’inverse, oblige les bus à s'arrêter régulièrement pour un long temps de charge. Benoit Simian, député girondin, auteur d'un rapport sur le verdissement des trains, synthétise ainsi le dilemme :

L’électricité a du sens sur certains usages mais dans le cas des trains, bus et bateaux, c’est l’hydrogène qui a de l’avenir.

Aujourd’hui, Fébus est le premier bus à hydrogène français. Jusqu’à présent, faute de stations-service, la technologie est surtout utilisée par des taxis parisiens.
 

Des vélos à hydrogène en Aquitaine


On retrouve également cette technologie sur certains vélos au sud de la région. La Communauté d'agglomération du Pays basque en possède treize. La flotte sert au déplacement des agents sur différentes communes.
200 vélos ont aussi été commandés par Engie pour que les journalistes puissent pédaler d'un point à l'autre de Biarritz pendant le G7.
 

 

À Bordeaux, Christophe Duprat, le vice-président de Bordeaux Métropole en charge des transports, s’intéresse également aux bus à hydrogène. Ils devraient, avec les bus électriques, faire partie du parc mixte. L'objsectif est, à terme, de remplacer les moteurs thermiques.
 

 

Demain, l'hydrogène dans les trains ?


L’hydrogène est aussi amené à devenir la source d’énergie pour faire circuler les trains dans certaines régions de France. L’Allemagne possède déjà deux trains à hydrogènes opérationnels en Basse-Saxe.

Dans son rapport remis au ministère de la transition écologique, le député Benoît Simian préconise aussi d’investir dans les trains à hydrogène. Son vœu semble en bonne voie d'être exaucé. Pour l’heure, quinze trains ont été commandés par les régions.
 

 

 


 
 
 

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