Pays Basque : à la frontière espagnole, les commerçants voient leurs clientèle disparaître à cause du confinement

Entre les différentes restrictions côté français et espagnol à cause du coronavirus, les magasins situés à la frontière voient leur clientèle se réduire comme peau de chagrin. Ambiance au Pays Basque et en Navarre, où quelques irréductibles vont tout de même faire une dernière course.

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Seuls quelques irréductibles osent encore passer la frontière. Comme cette habitante d'Ainhoa, qui a décidé de ne pas changer ses habitudes :
 

"Tant que c'est ouvert j'y vais, parce que toute l'année je fais mes courses ici. [...] La dernière fois ils avaient fermé la frontière au bout d'un moment. Si elle ferme, je ne viendrais plus."

Marie-Lise - Habitante d'Ainhoa

Interdiction de passer la frontière ?

Pourtant,  il n'est déjà plus possible de traverser la frontière pour aller faire ses emplettes en Espagne. Dans un point presse organisé vendredi 30 octobre, le préfet des Pyrénées-Atlantiques a précisé les modalités de ce nouveau confinement : comme la Navarre est en "confinement territorial" depuis le 29 octobre, il est interdit de traverser la frontière de cette communauté autonome. Les Français sont soumis aux mêmes règles, selon le préfet. 


Pourtant, à la frontière, de nombreux commerçants se posent encore la question : pourront-ils accueillir des clients français ou espagnol ? C'est le cas de qui tient la boulangerie Labexiloa :
 

"Pour l'instant y a aucune contrôle, les gens de nationalité française passent sans aucun problème. [...] Mais les clients sont prudents, ils ne savent pas."

Émile Harispourou - Gérant de la boulangerie Labexiloa

Il remarque tout de même une forte baisse de la fréquentation de sa boulangerie depuis l'annonce du confinement en France. 
 

"C'est un désastre"

Même son de cloche dans les ventas de Dantxeria : la foule n'est pas au rendez-vous. Une situation difficile pour ces magasins, qui se reposent en majorité sur la clientèle française : 
 

"C'est un désastre. Si on n'accueille que 15 ou 20 clients, ça ne suffit pas pour payer les employés."

Juan-Mari Cordoba - Employé de la Venta Peio


Il faudra pourtant prendre son mal en patience, et espérer que dans un mois, le confinement soit levé. Mais en ces temps incertains, le soleil ne brille pas très fort à la frontière avec la Navarre.
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