Ramer pour protéger les océans. C'est ce qu'a réalisé l'association Surfrider pendant dix mois. Hier soir, le documentaire "Rame pour la planète" était diffusé pour la première fois à Biarritz.
Ils ont commencé à 40 surfeurs avant de finir à 350. Pendant les dix mois qui ont précédé le G7 qui se tenait à Biarritz, des dizaines de surfeurs se sont mobilisés pour la préservation des océans. De cette mobilisation est sorti un film, "Rame pour ta planète", réalisé par Lucie Francini et Sabina Hourcade.
"Au départ, nous voulions faire une vidéo de deux minutes pour motiver les gens. Mais avec cet engouement, on est passées sur un documentaire de 50 minutes", explique Lucie Francini, co-réalisatrice du documentaire.
Protéger les océans de la pollution
Initié par Surfrider, les "Rames" se sont tenues chaque premier samedi du mois, pour appeler à un changement de consommation.
"Les déchets sont notre quotidien, et les ramasser sur les plages ne suffit pas si l'on ne change pas nos modes de consommations", explique François Verdet, l'un de co-organisateurs des "Rames".
Alors que les marches pour le climat se multipliaient dans les capitales européennes, l'association a voulu créer "son pendant façon surf".
"On doit évidemment changer nos modes de consommation, mais on voulait aussi appeler les élus et les citoyens à changer les leurs, également", explique François Verdet.
70 rames organisées
Douze rendez-vous ont donc été organisés sur la côte basque. Le projet a cependant essaimé sur tout le territoire.
"Au total, ce sont 70 rames qui ont été organisées dans toute la France, et même au Maroc", raconte François Verdet.
Pour Lucie Francini et Sabina Hourcade, toutes deux bénévoles et engagées à Surfrider, leur objectif est de sensibiliser la population sur la pollution des océans et "montrer comment il est possible pour chacun de s'engager".
"C'est un documentaire positif. Si on inspire d'autres personnes ou associations, pour nous, ce sera un succès", explique Sabina Hourcade.
Les deux femmes expliquent avoir été émues par l'engouement autour des "Rames".
"C'est aussi une histoire humaine et je pense qu'on s'est fait embarquer dans cette histoire à cause de cette énergie si spéciale", reconnaît Sabina Hourcade.
Quinzaine de diffusions prévues
Le film n'est pour l'instant pas diffusé dans les cinémas. Mais de nombreuses villes et associations souhaitent cependant le projeter.
"Nous avons reçu une quinzaine de propositions de diffusions en Bretagne notamment, et dans toute la France", précise François Verdet.
Le documentaire sera prochainement diffusé à Guéthary, Saint-Jean de Luz et Hendaye.