Cinquième ville des Landes et principale ville de la communauté du Seignanx, Tarnos a sollicité hier soir son adhésion à l'agglomération Côte Basque Adour. Une demande a priori irrecevable mais révélatrice de tensions politiques.
Tarnos est partagée. Située dans les Landes, où elle contribue à près de 75% de la fiscalité de la communauté de communes du Seignanx, son bassin de vie se trouve à Bayonne. C'est ce qui motive principalement son désir de rejoindre l'ACBA. Problème : la ville basque est située dans le département voisin.Le sujet n'est pas nouveau. En 2011 déjà, une consultation avait été organisée pour rejoindre Bayonne, sans succès : 57% des votants étaient contre. En cause : la taxe d'ordures ménagères exigée à Bayonne et dont les tarnosiens étaient alors dispensés.
S'ils reviennent aujourd'hui sur cette décision c'est à cause de la super-agglo Pays-Basque qui devrait voir le jour en Janvier. Que vont-ils peser face aux 158 communes réunies? Que deviendront leur politique de transport, gérée par Bayonne depuis 38 ans? A Tarnos, ces questions restent en suspens.
Une demande "irrecevable"
Mardi soir, le préfet des Pyrénées-Atlantiques a fait savoir, sans même examiner la demande, que celle-ci était irrecevable. Il a précisé que
le projet de délibération de la commune de Tarnos, s'il est adopté, s'analysera par conséquent comme un simple voeu et ne pourra donner lieu à délibération de la part de l'Acba, la procédure envisagée étant impraticable
Regardez le reportage de Ttote Darguy et Jean-Michel Litvine
©France 3 Aquitaine