En Béarn, les professionnels du tourisme ont retrouvé le sourire. Dès les premiers jours de juillet, les vacanciers ont afflué dans le secteur. Une aubaine, après plusieurs mois d’inactivité.
La montagne, ça vous gagne. Cet été, l'adage est plus que réel. Depuis le début du mois de juillet, les touristes se sont donné rendez-vous dans les Pyrénées, pour découvrir la région, au plus près de la nature.
► Reportage de Laurianne de Casanove et Catherine Pipard
Deux fois plus qu’en 2019
Le soleil, la montagne et la Covid-19 : la formule semble être gagnante en Béarn, dans les Pyrénées-Atlantiques où les touristes affluent. Dans la vallée d’Ossau, repère idéal pour les randonneurs, le parking est presque complet. “Je viens souvent, mais j’ai jamais vu autant de monde”, explique un jeune Palois. La vallée et son lac d’Ayous accueillent chaque week-end près de 4 000 marcheurs, deux fois plus qu’en 2019. “La clientèle n’est pas que montagnarde. On a des personnes qui n’avaient pas l’habitude de venir, des personnes qui vont s’arrêter sur les plateaux ou qui cherchait un coin pour pique-niquer proche de l’eau, à cause des chaleurs estivales”, détaille Corinne Crabé, directrice de l’office de tourisme de Laruns, qui évoque une “autre forme de liberté et d’évasion”.
Parmi eux, des habitués du tourisme vert, et des nouveaux, contraints de changer leurs plans avec la crise sanitaire. “Je suis un peu frustrée, parce que je voyage beaucoup d’habitude”, regrette une randonneuse. Mais autour d’elle, on préfère positiver. “On compte sur le fait d’être dans les Pyrénées-Atlantiques. Il y a pas mal de coin à faire”, renchérit un ami.
Réveil du tourisme
Habitués ou nouveaux arrivants, depuis le début du mois de juillet, les hôtels ne désemplissent pas. Aux Eaux-Chaudes, à Laruns, les réservations s’enchaînent. L’Auberge de la caverne a enregistré une augmentation de 20% des demandes par rapport à l’année dernière. “On a commencé la saison sur les chapeaux de roue, ce qui n’est pas le cas habituellement. Il y a une très forte fréquentation autant en semaine qu’en week-end. En revanche, ce sont des réservations plutôt de dernière minute”, se réjouit Eliane Gonçalves, la directrice de l’hôtel.
Les signaux semblent être au beau fixe pour que la situation perdure le mois prochain. Une véritable bouffée d’air frais pour ces professionnels qui attendaient leur reprise avec impatience.