La station béarnaise de Gourette propose des initiations au télémark en période creuse pour attirer les skieurs. Une technique de descente de plus en plus prisée, qui privilégie la forme à la vitesse. Et qui chauffe les cuisses...
Cette période entre les vacances de Noël et de février "est toujours un peu faible en fréquentation" nous confie le responsable du domaine de Gourette, Jean-François Esquerre.
Alors, la station propose "des activités diversifiées pour attirer du monde".
Des activités trop "compliquées à organiser pendant les vacances pour des raisons de sécurité" explique Jean-François Esquerre.
Ce week-end, la découverte du télémark
Sur les pistes ce dimanche matin, on croise une jeune femme venue spécialement tenter l'expérience.
"Quand j'ai appris qu'ils organisaient cette initiation je me suis dit "ah ouais! c'est ça que font les gens qui ont trop la classe qui descendent les pistes ! J'veux faire pareil !" Et du coup j'suis venue !" nous dit-elle avec un grand sourire.
Le moniteur explique quelles positions adopter avec ces skis attachés uniquement à l'avant du pied.
"Tu dois te dire que tu as une jambe verticale et une autre à l'horizontale" indique t-il, "c'est la bonne position pour les traversées". "Et surtout n'oublies pas de toujours avancer le pied comme si tu descendais les escaliers".
Pas évident à mettre en pratique... Il faut de la patience et de la persévérance pour arriver à trouver son équilibre.
Et beaucoup de pratique pour tourner de façon aussi élégante que les plus chevronnés.
"Tout est dans les cuisses. c'est beaucoup moins traumatisant pour les genoux que le ski alpin par contre il faut avoir de bonnes cuisses" prévient le moniteur.
Une pratique inventée au 19e siècle
C'est un menuisier originaire du comté de Télémark en Norvège qui est à l'origine de cette pratique de ski.
Il avait besoin d'un matériel le plus maniable possible pour se déplacer l'hiver dans la neige. Et il a mis au point ces ski qui libèrent les talons.
La technique est réapparue sur les pistes dans les années 80 et ne cesse de faire de nouveaux adeptes.
Comme on peut le voir dans ce reportage de Laurianne de Casanove et de Catherine Pipard :