Lorsque l’été s’achève dans les Pyrénées, c’est l’heure du grand départ. Après 4 mois passés à près de 1400 mètres d’altitude, les troupeaux des bergers souletins regagnent les bergeries des plaines. Le magazine du Pays basque vous propose de marcher dans leurs pas...
Le rituel est ancestral. Chaque année, vers le 20 septembre, une longue marche se met en route sur les hauteurs de Larrau, en Soule. Au cayolar (cabane de berger) Büxita, près de 900 brebis sont rassemblées dans l’enclos à bétail. Le retentissement de leurs sonnailles va à nouveau se faire entendre dans les villages du bas, au terme d’un trajet de 30 kilomètres, effectué intégralement à pied.
Tout comme la montée vers les estives au printemps, la descente des brebis représente un moment important pour de nombreux bergers et éleveurs en Soule. Elle correspond à une pratique pastorale qui reste encore une nécessité, compte tenu de la petite taille de leurs exploitations. Lorsque le bétail pâture en montagne, les éleveurs peuvent constituer des réserves fourragères pour l’hiver sur les espaces libérées le temps des estives. Même si la pratique a diminué ces dernières années, un tiers des éleveurs souletins transhume encore.
Parmi eux, les propriétaires du cayolar Büxita, au dessus des gorges d’Olhadubi et Holzarte. Cinq d’entre eux, originaires des villages de Sunhar, Laguinge et Ordiarp, se sont réunis en un groupement pastoral. Leur volonté : perpétuer ce système d'élevage, dans lequel les animaux sont nourris quatre mois de l'année avec uniquement de l'herbe de montagne. Il y a deux ans, ils ont engagé une bergère pour qu’elle surveille, à chaque estive, leurs 5 troupeaux. Par ailleurs, Laurentx, l’un des cinq bergers du cayolar a décidé de se lancer dans la fabrication de fromage d’estives. Malgré les difficultés du métier et les nécessaires investissements que cela suppose, la relève du pastoralisme semble être là. Et à chaque transhumance, l'effervescence.
Des préparatifs de la veille jusqu’à l’arrivée dans les pâturages des plaines, France 3 Euskal Herri a suivi au plus près le retour de près de 600 brebis, escortées par les bergers et leurs chiens.
Diffusion le samedi 15 octobre à 19H10
Un magazine en basque sous-titré d’Andde Irosbehere et Christian Etchegaray, montage Francine Bétat.
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