À 1 heure 1/2 de route de Bayonne, la vallée des Aldudes fait vivre toute une chaîne économique d'éleveurs, de producteurs et transformateurs.
Mais depuis l'annonce du confinement ces petites entreprises qui travaillent avec des produits frais sont inquiètes et doivent s'adapter au plus vite.
La Coopérative Belaun par exemple regroupe six éleveurs de porcs veaux et agneaux. Ses clients sont les restaurants basques et parisiens. Toutes les commandes ont été annulées dimanche alors que les bêtes avaient déjà été abattues et découpées pour livraisons.
Alors, l'entreprise a choisi de conditionner cette viande fraîche en morceaux, sous vide, et de la proposer à la vente aux particuliers, notamment résidant à proximité, dans la vallée.
Elle fera également une livraison itinérante dans la semaine, dans tout le Pays basque, pour les clients éloignés. Il faut se renseigner au 05 59 37 89 40
A la Fromagerie des Aldudes la situation est préoccupante aussi. L'entreprise fournit habituellement en lait et beurre les écoles et les collectivités basques. Pour le moment les productions ne sont pas perdues car les supermarchés ont pris le relais en tant que clients, pour approvisionner leurs rayons frais. Mais selon la durée du confinement, des stocks de lait invendus pourraient finir par être détruits. Dans cette fromagerie, les mesures sanitaires et d'hygiène, déjà drastiques, ont encore été renforcées.
Enfin inquiétudes aussi dans l'entreprise fleuron de cette vallée des Aldudes, la maison Pierre Oteiza. Tous les restaurants habituellement fournis en porc kintoa par Pierre Oteiza ont baissé le rideau. Les cocktails et les événements faisant également appel aux produits traiteur de l'entreprise, comme le jambon, sont annulés.
Les exportations hebdomadaires de viande fraîche , au Japon , s'amenuisent.
25 salariés de l'entreprise sont déjà en chômage technique, récupérations ou vacances. Six sont en télé travail. Seules deux boutiques de l'enseigne sont encore ouvertes à Bayonne et Saint-Jean-de-Luz.
Pour tous ces acteurs économiques de la vallée, les 15 jours de confinement s'annoncent difficiles. D'autant que chacun a conscience que cette situation de crise sanitaire majeure pourrait perdurer beaucoup plus longtemps.