Emmanuel Macron a donné le ton lors de sa conférence de presse cet après-midi : les candidats aux législatives comme les ministres seront en grande partie issus de la société civile. A droite comme à gauche, des élus sont tentés par le candidat. C'est une séquence politique inédite.
Qui seront les candidats d'En Marche ! pour les législatives ? 50 % de candidats issus de la société civile, 50 % de candidats déjà élus ou appartenant à des partis. C'est le choix exprimé cet après midi par le candidat Emmanuel Macron qui a souhaité ainsi clarifier une question : comment et avec qui gouverner ?Le renouvellement politique
En Marche ! revendique un fort renouvellement de la politique. D'ailleurs, le "mouvement" ne tient pas à ce qu'on l'appelle "parti" tellement l'image est mauvaise au sein de l'électorat.Arnaud Leroy, député socialiste des Français de l'étranger, lui-même basé sur le Bassin d'Arcachon, a lui aussi rejoint le jeune mouvement.
Il reste donc à trouver l'équilibre entre candidats déjà élus, ayant l'expérience, issus des partis de droite et gauche et les nouveaux venus. Ceux-ci doivent être volontaires, capables de quitter leur vie professionnelle le temps d'un mandat : une situation qui n'est pas sans risque.Le personnel politique est discrédité. Il y a quelque chose à renouer avec les Français. Il nous faut des candidats aux législatives qui incarnent ce renouvellement de visages, des candidats issus de la société civile. En même temps, il y a la gestion du pouvoir... Savoir résister face à un système... En clair, il faut aussi des élus aguerris.
Côté socialistes, les soutiens de Benoît Hamon en ont pris leur parti. Matthieu Rouveyre, directeur de campagne en Gironde, fait le constat d'une séquence politique inédite.
On peut difficilement forcer un élu à faire campagne. On sait que c'est compliqué, on voit bien les sondages. On voit bien celles et ceux qui sont motivés, on n'arrête pas ! On subit des défections masi on reste un territoire préservé par rapport à d'autres secteurs en France.
Certains élus aquitains ont déjà franchit le pas comme le député girondin du Libournais Florent Boudié. Elu socialiste, proche d'Alain Rousset à la Région, il a été investi pour les prochaines législatives mais la fédération PS demande clairement que la rue de Solférino statue sur son sort pour l'instant suspendu à un prochain bureau national la semaine prochaine... C'est vrai à droite comme à gauche : le maire de Sarlat, ancien ministre de l'Outre-Mer, proche d'Alain Juppé, a rejoint Emmanuel Macron courant mars.
Lors de sa conférence de presse cet après-midi, Emmanuel Macron a également annoncé la composition d'un gouvernment porté à "15 ministres dont une parie conséquente issue de la société civile." Le candidat n'a pas exclu d'annoncer une vague d'investitures dans les prochaines semaines. Il précise toutefois :J'ai eu Jacques Chaban-Delmas comme référence. Chaban portait l'espoir d'une nouvelle société, Macron a repris ce flambea
La priorité des prochaines semaines reste l'élection présidentielle.
Une prudence pour cette équipe qui sait que rien n'est joué.