Racing 92 contre Bordeaux-Bègles, ouvrez le banc !

La bonne première partie de saison du Racing 92 et de Bordeaux-Bègles, opposés samedi en Top 14, s'explique en partie par l'apport efficace de leurs présumés remplaçants, capables de remplacer les titulaires sans que le rendement de l'équipe ne soit affaibli.

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Trois. Seulement trois joueurs du XV de départ francilien vainqueur à Clermont dimanche (20-16) avaient commencé le précédent match (9-9 à Northampton). L'UBB avait elle failli l'emporter chez les Ospreys le 12 décembre (16-19), bien qu'à 14 pendant près de 40 minutes, avec pour débuter uniquement deux des titulaires victorieux au Stade Français (24-21) le week-end d'avant.

Ces chiffres attestent d'une profondeur de banc nouvelle chez les deux équipes, dont les encadrements ont tiré les leçons de la saison dernière.

"Tripler les postes-clés"

À l'intersaison, le président girondin Laurent Marti a donc décidé de "tripler les postes-clés", recrutant des pointures comme les Wallabies Adam Ashley-Cooper ou Sekope Kepu, ou des joueurs dits d'appoints (Dubié, Ducuing), sans perdre d'éléments.

Au Racing 92, l'effectif est aussi fourni que lors du dernier exercice. Mais les entraîneurs Laurent Travers et Laurent Labit ont décidé de davantage faire tourner afin que les joueurs n'arrivent pas "cuits", dixit Travers, au moment des phases finales, comme au printemps dernier.

Feuille de match moins figée, remplaçants plus impliqués ?

"Peut-être qu'il y avait (la saison dernière) un XV de départ ou (une feuille de match de) 23 joueurs bien figés. Certains étaient peut-être du coup moins impliqués aux entraînements. Ca ne tournait pas énormément", déclare Maxime Machenaud.

"Sur le long terme (en vue des phases finales, NDLR) c'est difficile (d'aligner souvent les mêmes joueurs). Ils (les entraîneurs) se sont remis en question, les joueurs aussi. C'est tout un club qui a su trouver les solutions, pour l'instant", ajoute le demi de mêlée.

Avec les résultats, un cercle vertueux s'est ainsi créé: les entraîneurs ont vu qu'ils pouvaient compter sur tout le monde, donc n'ont pas hésité à beaucoup titulariser les présumés remplaçants qui, en retour, se sachant impliqués, ont été plus performants, et ainsi de suite.

"Il y a peut-être plus de concentration et d'implication lors des semaines pour les joueurs hors groupe que les saisons passées. C'est aussi parce que les entraîneurs responsabilisent un peu plus ceux qui ne sont pas dans le groupe", affirme ainsi Virgile Lacombe, troisième dans la hiérarchie des talonneurs et qui sera titulaire samedi (Szarzewski puis Chat avaient débuté les deux derniers matches).


L'effet Coupe du Monde : personne n'est irremplaçable

L'effet Coupe du monde, lors de laquelle de nombreux internationaux étaient absents, a aussi joué: "Tous les jeunes ont montré qu'on pouvait compter sur eux. Puis les internationaux se sont rendus compte que ça avait bien tourné sans eux, donc il a fallu qu'ils montrent rapidement qu'ils étaient au niveau", note Lacombe.

Résultat: Travers et Labit doivent avoir "un peu mal à la tête" pour composer leurs équipes, d'après le talonneur.

L'encadrement bordelais aussi connaît quelques migraines pour coucher 23 noms sur la feuille de match, avec 40 joueurs à l'entraînement en raison d'une infirmerie désormais vide.

"Oui, c'est un casse-tête, mais on va dire que c'est le bon casse-tête (...) Forcément c'est plus confortable mais après, psychologiquement, cela peut être difficile. On se met à la place de certains joueurs à qui on n'arrive pas à donner le temps de jeu nécessaire pour pouvoir corriger, progresser, s'améliorer parce qu'il faut aligner 23 personnes en permanence", souligne l'entraîneur des arrières de l'UBB, Emile Ntamack.

"Le casse-tête, c'est aussi un jeu entre l'encadrement et les joueurs, que l'on doit entretenir car cela amène de la qualité aux entraînements, de l'émulation, appuie le manager bordelais, Raphaël Ibanez. Et je dois faire en sorte que tout le monde reste vraiment vigilant et sur ses gardes pour se donner une chance de jouer. Cela demande beaucoup de communication." Pour le moment, comme au Racing 92, il ne semble pas y avoir de friture sur la ligne.
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