Depuis l'annonce du gouvernement de fermer les commerces non-alimentaires pendant la période du reconfinement, de nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer une injustice. Dans les Landes et la Gironde, des maires ont décidé d'autoriser ces magasins à ouvrir.
Ils sont de plus en plus nombreux à s'opposer au gouvernement. Partout en France, les maires publient des arrêtés pour autoriser les magasins non-alimentaires à ouvrir dans leur commune.
"Ils peuvent ouvrir cet après-midi."
C'est le cas de Patrick Davet, maire de la Teste-de-Buch. Il a publié un arrêté applicable dès ce samedi : "Je vais dire aux commerçants que s'ils le veulent, ils peuvent ouvrir cet après-midi."La décision du gouvernement de fermer les magasins non-alimentaires mais de laisser ouvertes les grandes surfaces a été vécue très difficilement par les petits commerçants. Déjà durement touchés par les conséquences du premier confinement, ils ont appelé à contester la décision de l'État partout en France. Patrick Davet est témoin de cette détresse de plus en plus importante : "J'ai eu pour la première fois un commerçant qui m'a demandé une aide financière. Je ne peux pas être insensible à tout ça."
Il a donc décidé de répondre à leur appel :
"Je vais à l'encontre du gouvernement car je sais qu'il y a une catégorie de commerçants qui sont victimes d'une injustice."
"Nos petits commerçants crèvent"
"Cette décision elle est injuste, car elle fait la part belle au e-commerce, aux géants de l'internet qui s'en mettent plein les poches pendant que nos petits commerçants crèvent."
Lui non plus ne mâche pas ses mots. Le maire de Mont-de-Marsan Charles Dayot dénonce une "injustice" et a décidé de signer un arrêté autorisant les commerces non-alimentaires du centre-ville à ouvrir pendant le confinement dès le mardi 3 novembre.
Dans un message vidéo publié sur les réseaux sociaux, il explique les raisons de sa décision :
La préfecture riposte
Il déclare tout de même respecter les grandes surfaces et leurs salariés : "Nous en avions tellement besoin pendant cette première période de confinement". Et avance que les gestes barrières sont plus faciles à faire respecter dans les petites structures : "En fermant notre centre-ville, cela va générer inévitablement des afflux de personnes dans les grandes surfaces. Cela est-il compatible avec la nécessité de redoubler de prudence sanitaire? "
De son côté, la préfecture n'a pas attendu pour riposter. Les services de l’Etat ont annoncé qu’ils allaient déférer cet arrêté aux juridictions administratives, estimant cet arrêté illégal.