Rencontre avec un professionnel du spectacle qui se lance dans la cuisine asiatique pour surmonter la pandémie

Yoann Desouche, un professionnel du spectacle dont l'activité a été stoppée par la pandémie, a ouvert une sandwicherie à Niort. Une reconversion provisoire en attendant la reprise d'activité de monde de la culture.
 

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Yoann Desouche est programmateur de spectacles et manager.

Comme beaucoup de professionnels du spectacle, il a été touché de plein fouet par la crise sanitaire. Tout s'est arrêté net avec le premier confinement, depuis, Yoann a décidé de prendre son destin en main.

Il a ouvert un "street-food" de plats et de sandwichs à emporter à Niort.

Son commerce est baptisé l'Hipsoline Kitchen, un nom emprunté à la culture rock.

"Je suis fan du groupe La Femme qui a créé un morceau intitulé Hypsoline, c'est un peu un hommage à la culture en fait", explique Yoann Desouche.

 

Je me suis retrouvé sans perspectives, en fait, pour la prochaine année, il a fallu trouver quelque chose pour s'occuper, sinon ce n'était pas possible",

 

Yoann s'est improvisé restaurateur, en attendant des jours meilleurs. Il propose des spécialités de cuisine asiatique.

"Ce sont des recettes de mon oncle, de ma sœur, je m'inspire aussi de livres de recettes du Vietnam ou de la Corée",
 
Pour lui prêter main forte, l'apprenti cuisinier a fait appel à Benoit, un technicien du son, qui s'est lui aussi, lancé dans une reconversion loin du spectacle vivant.

"Il faut être dans le timing, respecter les heures d'ouverture et de fermeture avec l'arrivée des gens, c'est une nouvelle expérience", constate Benoit Pétrault. Cet auto-entrepreneur avoue que le monde du spectacle lui manque énormément. "C'est toute ma vie bien sûr", soupire Benoit.

Yoann souhaite reprendre, un jour, son activité initiale mais il espère pouvoir transformer ce lieu en café culturel.

Avec la fermeture des restaurants, les clients sont au rendez-vous, ce démarrage est encourageant pour les deux professionnels de la culture qui peinent à ce jour, à se verser un vrai salaire.

Reportage d'Alain Darrigrand, Thomas Chapuzot et Thierry Cormerais

 

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