Hier jeudi, une militante écologiste avait participé à une opération de "réquisition de chaises" dans une banque pour protester contre les paradis fiscaux. Placée en garde-à-vue, elle a été remise en liberté.
Sa garde à vue aura duré six heure. Hier jeudi, avec 21 autres militants des associations Action non-violente COP21 et Amis de la terre, cette femme âgée d'une soixantaine d'années avait "réquisitionné des chaises" dans une agence de la Société générale à Bordeaux. Elle avait été appréhendée à son domicile juste après vers 13h.
"Il n'y a pas de poursuite immédiate retenue contre elle", a indiqué une porte-parole des associations. "Les policiers ont procédé à une perquisition mais n'ont pas trouvé les chaises, qui sont en sécurité chez des citoyens", a-t-elle ajouté, soulignant l'aspect "non-violent de l'action, opérée à visage découvert".
Ces actions menées partout en France répondent à l'appel lancé par des personnalités, dont le sociologue et philosophe Edgar Morin, pour réquisitionner dans les banques impliquées dans l'évasion fiscale 196 chaises. C'est le nombre des parties impliquées dans les négociations de la conférence de Paris sur le climat la COP21 qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre.
Cet appel entend "faire le lien entre l'inaction des politiques par rapport au financement du Fonds Vert pour le climat et les sommes astronomiques qui sont abritées dans les paradis fiscaux", selon ses initiateurs. La Société générale, choisie
par les militants à Bordeaux, "fait partie des banques françaises qui ont le plus de filiales dans les paradis fiscaux", accusent les deux associations.
Les chaises saisies dans toute la France seront réunies à Paris avant l'ouverture de la COP21. Vendredi, après deux nouvelles actions similaires menées à Nancy et Marseille, quelque 132 chaises avaient été "réquisitionnées" dans des banques ciblées.