Ces dernières années, plusieurs complexes touristiques haut de gamme ont été annoncés à grand renfort de communication. Certains ont tournés court, d'autres n'ont pas atteint les objectifs espérés.
Fin janvier, nous apprenions que des investisseurs de l'île de Malte allaient construire en Corrèze à Cublac, dans un ancien séminaire, un hôtel de luxe de 55 chambres. Un projet touristique de plus en Limousin, alors que ces dernières années plusieurs complexes très haut de gamme ont fleuri, avec des objectifs très ambitieux. Trop ambitieux pour notre territoire ?
Projets avortés
Certains projets, annoncés à grand renfort de communication, n'ont jamais vu le jour.
Racheté en 2012 par des investisseurs anglais, le château de la Cazine à Noth, en Creuse, devait accueillir un spa, des appartements de luxe à louer, un golf de 18 trous. Six ans plus tard, rien de tout cela n'a vu le jour, et l'hotel-restaurant cinq étoiles a été placé en redressement judiciaire.
Idem pour le domaine de Ballerand, à Marval en Haute-Vienne. Lorsqu'ils ont racheté le site en 2003, les investisseurs suisses avaient annoncé qu'ils visaient une clientèle ultra riche. Aujourd'hui, le site très discret propose uniquement quelques chambres d'hôtes.
Le Limousin, un eldorado touristique ?
Les exemples de projets touristiques de luxe ne manquent pas, étrangement, en Limousin : Valcastel près de Bort-les-Orgues, ou encore l’Etoile de Pompadour inauguré en présence de François Hollande en 2016 par de riches Libanais, et donc - dernier en date - un hotel cinq étoiles avec spa et restaurant panoramique à Cublac.
Tous ces projets sont-ils réalistes ? Le Limousin peut-il attirer une telle clientèle ?
François Roulière, le président de l'union des métiers de l'industrie hôtelière en Limousin, estime que l'enclavement de notre région est un frein évident au succès de ces établissements.
En 2016, le domaine de Faugeras , qui en 10 ans d'ouverture n'a jamais trouvé son public, a définitivement mis la clé sous la porte.