En 2015, le militant altermondialiste Eric Pététin avait tagué un mur de la gendarmerie d'Angoulême. Il comparaissait mardi devant le tribunal correctionnel de Pau. Il a été condamné à 200 euros d'amende.
Le militant écolo-libertaire Patrick Pététin, jugé par le tribunal correctionnel de Pau pour une inscription injurieuse envers la gendarmerie, a été condamné mardi à une amende de 200 euros pour une simple "dégradation".
"Un Hommage à Rémi Fraisse"
Ce jeune homme de 21 ans avait été tué par la grenade offensive d’un gendarme mobile lors d’une manifestation contre le barrage de Sivens, dans le Tarn. C'était le 26 octobre 2014.
En octobre 2015, de passage à Angoulême avec d'autres militants altermondialistes alors qu'ils marchaient vers la COP21, Eric Pététin veur rendre hommage à Rémi Fraisse.
Il inscrit donc sur le mur de la gendarmerie d'Angoulême : "A Rémi notre frère tué par la gendarmerie nazionale. Sivens 26 octobre 2014"
Il comparaissait hier devant le Tribunal correctionnel de Pau, poursuivi pour "dénonciation calomnieuse" et "dégradation ou détérioration de bien destiné à l'utilité ou la décoration en récidive".
Finalement, "le tribunal n'a pas retenu la dénonciation calomnieuse, il l'a en revanche condamné à une amende de 200 euros pour dégradation ", a indiqué son avocat, Me Claude Garcia à l'AFP, jugeant qu'il s'agissait d'"un jugement très équitable"
Eric Pététin est devenu célèbre dans les années 1990 pour son opposition acharnée au tunnel du Somport (Pyrénées-Atlantiques) entre la France et l'Espagne ainsi que, plus récemment, au grand stade de Lyon-Décines (baptisé ensuite Parc OL, et désormais Groupama Stadium).
Il a une quarantaine de condamnations à son actif, dont certaines à de la prison ferme, pour diverses actions militantes.